Christine Lagarde continuera de tenir les rênes du Fonds monétaire international (FMI) pendant un nouveau mandat de cinq ans qui risque d’être dominé par les nouvelles turbulences de l’économie mondiale.

Seule candidate en lice, l’ancienne ministre française de l’Economie âgée de 60 ans a été sans surprise reconduite dans ses fonctions par le conseil d’administration du FMI, qui représente ses 188 Etats-membres, a indiqué l’institution vendredi dans un communiqué.

«Je suis très honorée d’avoir été désignée par les Etats membres», a déclaré Christine Lagarde, lors d’une brève allocution au siège de l’institution à Washington. «Je ferai en sorte que le FMI reste une institution forte, capable de s’adapter aux changements et capable de comprendre les défis qui se profilent à l’horizon, et pas seulement les défis à court terme», a ajouté la dirigeante dont le nouveau mandat débutera le 5 juillet.

Première femme à diriger le FMI, Christine Lagarde avait succédé en juillet 2011 à Dominique Strauss-Kahn, emporté par un scandale sexuel, et avait annoncé sa candidature à un nouveau mandat fin janvier.  La dirigeante avait aussitôt reçu le soutien appuyé de nombreuses grandes puissances, dont les Etats-Unis, la France ou l’Allemagne, décourageant sans doute l’émergence d’une candidature alternative.

Le conseil d’administration du FMI, qui a pris sa décision sur la base du consensus, a encore une fois salué vendredi le «leadership solide et avisé» de Christine Lagarde.

La dirigeante n’a donc pas pâti de son récent renvoi devant la justice française pour sa «négligence» supposée dans l’affaire Bernard Tapie-Crédit Lyonnais du temps où elle était ministre de l’Economie en France.

Christine Lagarde, qui a formé un pourvoi en cassation contre son renvoi au tribunal, a de nouveau exprimé l’espoir vendredi que la justice examine son cas «avec le sérieux et la sérénité qui sont nécessaires».