Les deux chanteuses camerounaises sont les invitées de Charlotte Dipanda à l’Olympia.
20 minutes pour briller comme un soleil. C’est d’ailleurs la signification de son prénom : Sanzy. La jeune chanteuse camerounaise sera en première partie du concert de Charlotte Dipanda demain soir. Un bonheur que Sanzy Viany traduit comme « Un rêve qui s’accomplit », un peu tôt peut-être. « Je rêvais de faire cette salle un jour, mais si on m’avait dit que cela arriverait aussi vite, je ne l’aurais jamais cru », dit-elle. Le 27 mars dernier, durant l’Afrikan Zik Festival au Zenith de Paris, elle rencontre Charlotte Dipanda. « On se connaissait, mais c’était la première fois que nous échangions ainsi. Elle m’a fait la proposition, et j’ai accepté, bien sûr ! C’était un beau cadeau, parce que c’était le jour de mon anniversaire », se souvient-elle.
Sa mission (ouvrir la scène à Dipanda), aussi heureuse que lourde à porter, elle veut la mener à bien. Alors Sanzy Viany se donne à fond pour les répétitions. Avec l’aide d’un « grand frère », musicien à Paris, elle a pu constituer son orchestre d’un soir, du grand soir. « Ils sont parfaits. Je n’ai jamais eu à jouer avec eux, mais il leur a suffi d’une heure pour maîtriser toutes les gammes du répertoire choisi. Je suis aux anges », confie la chanteuse au sourire ravageur. Hier, ils ont travaillé encore trois heures au « Studio bleu » du 10e arrondissement de Paris. Samedi, Sanzy jure d’être là plusieurs heures avant le début du show pour les balances. C’est à la Cité internationale des arts de Paris qu’on la retrouve. En réalité, ce spectacle à l’Olympia est un bonus. Sanzy Viany est à Paris pour trois mois de résidence. Elle a reçu la bourse Visa pour la création, gérée par l’Institut français et le ministère français des Affaires étrangères, pour développer son projet « Ossu on Stage » (OSS).
Autre lauréate de Visa pour la création sur la scène de l’Olympia demain soir, Kareyce Fotso. Elle est arrivée hier matin du Cameroun, et était déjà au taquet. Un moment qui la réjouit d’avance. Elle aussi veut profiter de cette complicité entre trois « sœurs ». « Charlotte m’invite à partager cette belle aventure avec elle. Nous avons une grosse surprise pour vous sur scène », glisse Kareyce Fotso. A l’Olympia, ce sera une liaison inédite entre les langues gomalah et duala, en chanson évidemment. On a déjà hâte.
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