Le risque de surendettement extérieur du Cameroun « redevient élevé », surtout sa progression qui se fait à des conditions de plus en plus onéreuses notamment auprès de la Chine, selon le dernier rapport de l’expert français des risques commerciaux Coface.
En quelques années, et alors qu’il avait pourtant bénéficié d’un important allègement de dette en 2006 à la suite de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE), le Cameroun s’est cependant rapidement ré-endetté.
Ce rythme de progression de l’endettement, conjugué à la faiblesse des exportations pétrolières, aux déficits des comptes publics et extérieurs qui se creusent ainsi qu’à la faiblesse de la performance financière des entreprises publiques, constituent une menace pour la viabilité de la dette à long terme.
En termes d’autres points faibles diagnostiqués sur le Cameroun, le Coface constate que les comptes extérieurs et publics sont essentiellement dépendants du pétrole, une croissance peu «inclusive» et un environnement des affaires encore difficile, mais également l’insécurité dans l’Extrême-Nord du pays.
Il signale en outres les incertitudes entourant la succession du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 et dont le sixième mandat court jusqu’en 2018, puisque «son départ ou sa disparition pourrait déclencher des luttes au sein du parti au pouvoir et remettre en cause ce fragile équilibre».
S’agissant des points forts, l’inflation au Cameroun devrait légèrement diminuer en 2016, résultat de la dissipation des hausses de prix, de l’ancrage du franc CFA à l’euro, du faible niveau des cours mondiaux des produits de base ainsi que de la politique de contrôle des prix pratiquée par les autorités.
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