Des manifestants ont empêché la tenue d’un meeting du parti au pouvoir, jeudi dernier dans cette localité du nord-ouest du Cameroun. Deux personnes au moins ont trouvé la mort au cours des affrontements avec les forces de l’ordre.
Amnesty international dénonce un usage disproportionné de la force contre les manifestants à Bamenda au Cameroun. Au moins deux personnes ont été tuées jeudi 8 décembre dans cette grande ville anglophone.
Des protestataires ont d’abord empêché la tenue d’un meeting du parti au pouvoir, puis il y a eu des violences, des dégâts matériels, et des affrontements avec les forces de sécurité. « Les forces de sécurité ont d’abord utilisé des gaz lacrymogènes, ensuite des canons d’eau pour repousser les manifestants, mais auraient également utilisé des balles réelles, ce qui a engendré la mort des deux parmi les manifestants.Les manifestants aussi, étaient violents, et ont érigé d’abord des barricades, ont balancé des cailloux contre les forces de sécurité, avaient également lancé des cocktails Molotov. C’est ce que certains nous ont rapporté », rapporte Ilaria Allegrozi, spécialiste de l’Afrique centrale pour Amnesty international.
« Amnesty demande qu’une enquête impartiale indépendante soit ouverte pour faire la lumière sur ce qui s’est passé à Bamenda, pour comprendre effectivement ce qui s’est passé, comment et pourquoi ces deux manifestants ont été tués. Et également pour comprendre s’il y a eu violence de la part des manifestants », explique-t-elle. « Nous attendons un engagement de la part du gouvernement. Nous avons confiance que cela puisse être fait. Amnesty a pu également documenter des violations qui ont été commises par les forces de sécurité pour lesquelles, malheureusement, aucune enquête n’a été lancée aujourd’hui. Je me réfère en particulier aux violations commises par les forces de sécurité dans l’extrême nord dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. »
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