Le samedi 11 juin 2016, Jackie Tchamko, jeune journaliste stagiaire à la radio Sweet Fm se rend à l’hôpital Gynéco-obstétrique de yassa pour une collecte d’informations. Sa rédaction avait décidé auparavant d’enquêter sur la prise en charge des bébés dits prématurés, c’est-à-dire nés avant le terme de leur grossesse. Cette catégorie de bébés est ainsi souvent conservée dans des couveuses dont le nombre est insuffisant dans les hôpitaux camerounais.
La jeune journaliste stagiaire qui devait échanger dans ce centre hospitalier avec une camerounaise qui aurait donné naissance à un bébé prématuré et qui serait retenue dans cet hôpital faute d’argent, sera arrêtée, déshabillée et humiliée devant une foultitude de personnes.
En effet, alors qu’elle avait déjà franchi le portail et se trouvait dans l’enceinte de l’hôpital gynéco-obstétrique, elle est rattrapée par une dame en activité au service administratif de cet hôpital. Cette dernière, au motif qu’elle voulait la fouiller, va en présence de plusieurs personnes lui ôter tous les vêtements jusqu’à la lingerie fine avec l’onction des forces de sécurité appelés en renfort.
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun dénonce cette barbarie du personnel de l’hôpital gynéco-obstétrique de Yassa et des forces de sécurité camerounaises, transformées depuis longtemps en bourreaux des journalistes. Le SNJC n’entend plus laisser impuni les intimidations, les crimes, les agressions, les crimes auxquels les hommes de média sont régulièrement victimes.
Le SNJC engage dès ce lundi 13 juin 2016, des poursuites judiciaires contre les mises en cause et les différentes institutions impliquées dans cette affaire. Le Syndicat appelle par ailleurs tous les journalistes à se tenir prêts pour un mot d’ordre qu’il pourrait lancer dans les prochains jours contre les ennemis des journalistes et de la liberté de la presse.
Fait à Douala le 12 juin 2016
Charles NGAH NFORGANG
Secrétaire National à la Communication et aux Alertes, correspondance
Comments
0 comments