Une nouvelle plainte contre le groupe Bolloré pour homicide involontaire, meurtre et non assistance à personne en danger au Tribunal de grande instance du centre (TGI) à Yaoundé.
Le président de la République du Cameroun a été saisi par les membres de la famille Ali d’un recours en annulation de la convention par laquelle la gestion et l’exploitation du chemin de fer camerounais ont été confiés à la société CAMRAIL. Il est demandé au Chef de l’État, de procéder à l’abrogation du décret par lequel il donnait force exécutoire à ce contrat administratif.
La catastrophe d’Éséka a révélé de très graves manquements dans la gestion du service public concédé, et elle a même mis en évidence des agissements frauduleux, qui ont surpris la vigilance de l’État du Cameroun au stade de la sélection du concessionnaire et à celui de l’exécution du contrat. Le déroulement de la catastrophe met aussi en évidence de très graves manquements, revêtant indiscutablement des qualifications pénales. Le code des marchés publics du Cameroun oblige le pouvoir adjudicateur, de mettre un terme au contrat, dans de telles situations, et c’est ce qui est attendu du Président. La Chambre Administrative de la Cour Suprême sera saisie en cas de refus implicite ou express.
Parallèlement, une Plainte avec constitution de partie civile placée devant le juge d’instruction du TGI du Centre vise le Groupe Bolloré, la société Camrail, et les autorités camerounaises chargées du rail. Elle se rajoute à cinq plaintes dont est actuellement saisi le Doyen des Juges d’instruction du TGI de Créteil, à la requête de plusieurs familles.
Saisie d’une offre d’indemnisation amiable il y a plus de deux mois par la famille A, la Camrail s’est abstenue de donner suite.
Boris Bertolt.
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