L’ambassade des Etats Unis à Bujumbura a conseillé au Président sortant de ne pas se représenter une nouvelle fois
Les Etats Unis d’Amérique (USA) réitèrent leur inquiétude au sujet de la candidature de Pierre Nkurunziza. Selon un communiqué rendu public par l’ambassade du pays de l’oncle Sam, la candidature à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza menace gravement la stabilité du Burundi. Un troisième mandat est en violation avec l’accord d’Arusha. « Nous continuons vivement d’exhorter le président Nkurunziza à reconsidérer son intention de conserver le pouvoir au détriment de cet accord (…) et de la stabilité chèrement acquise après une tragique guerre civile », poursuit l’ambassade. La position du gouvernement des Etats-Unis demeure que l’accord d’Arusha doit-être respecté, et que toute violation de l’accord d’Arusha porte gravement atteinte à la stabilité du Burundi », souligne le texte.
Le Burundi est plongé depuis un mois dans une grave crise politique, avec des manifestations quotidiennes pour contester la candidature du président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005. Les violences ont fait plus d’une trentaine de morts. Des élections législatives et communales, déjà repoussées de 10 jours sous la pression de la communauté internationale, sont prévues vendredi 4 juin suivies du scrutin présidentiel le 26 juin, puis des sénatoriales le 17 juillet.
Les dirigeants des pays d’Afrique de l’Est réunis dimanche 31 mai à Dar es Salaam, la capitale tanzanienne, ont demandé le report d’au moins un mois et demi des élections législatives et présidentielle au Burundi. Malgré cette annonce, la crise se prolonge dans le pays. Après des défections au sein de la cour constitutionnelle c’est au tour de la commission électorale indépendante (CENI). Le président de la Céni a accepté la démission d’une deuxième de ses membres, Iluminata Ndaba-Haga Miyé . Le président de la commission électorale le reconnait désormais, son équipe a bien enregistré deux défections : sa vice-présidente et une commissaire qui, toutes deux, avant de fuir le pays, ont laissé une lettre de démission postée sur les réseaux sociaux par des opposants. L’équipe, qui était composée de cinq personnes, n’en compte plus que trois. Or, le règlement leur impose une majorité de quatre voix pour chaque décision.
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