Pie Ntavyohanyuma dit avoir reçu des menaces pour avoir demandé au président burundais Pierre Nkurunziza de ne pas briguer un troisième mandat
Des élections législatives et municipales se tiennent aujourd’hui au Burundi, un scrutin boycotté par l’opposition après plusieurs semaines de violences déclenchées par la décision du président Pierre Nkurunziza fin avril de briguer un troisième mandat à la tête du pays. Le pouvoir a décidé de les maintenir à cette date, après un premier report en raison des violences. Il a rejeté une proposition de l’Union africaine, qui a demandé que ce double scrutin soit de nouveau reporté. Avant l’ouverture des bureaux de vote, des coups de feu ont été entendus dans la capitale, Bujumbura, épicentre des manifestations organisées par l’opposition contre le président Nkurunziza et son gouvernement. De nombreux bureaux de vote ont ouvert en retard.
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D’autres personnalités burundaises ont également quitté leur pays ces dernières semaines. Ils estiment, comme Ntavyohanyuma, que leur vie est en danger en raison de leur opposition à la candidature de Nkurunziza à un nouveau mandat présidentiel. C’est le cas de Gervais Rufyikiri, le deuxième vice-président du pays, et de Spes Caritas Ndironkeye, une vice-présidente de la commission électorale.
Le Burundi est confronté à des violences, depuis fin avril, à la suite de l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Au moins 70 personnes auraient été tuées dans les violences, à cause desquelles quelque 130.000 Burundais ont également quitté leur pays.
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