Malgré l’interdiction du gouvernent de milliers manifestants sont descendus dans la rue pour dire non à un autre mandant du président sortantUne nouvelle candidature de Pierre Nkurunziza n’enchante pas tout le monde au Burundi. Malgré l’interdiction de manifestation de milliers de personnes sont descendus lundi 27 avril dans la rue pour exprimer leur mécontentement. La police anti-émeute a dispersé à Bujumbura un millier de manifestants. La veille un affrontement avait fait deux morts du côté des manifestants. De source médiatique, un millier de jeunes ont quitté leur quartier du nord de la capitale pour rejoindre le centre-ville mais ont été stoppés par la police qui les a dispersés et les traquaient dans les ruelles pour les arrêter. Le gouvernement a interdit les manifestations à travers le pays. Mais selon des témoins, d’autres manifestants, répondant à l’appel de l’opposition et d’une grande partie de la société civile, tentaient de rejoindre le centre depuis d’autres quartiers. Ces manifestants avaient de jeunes branches d’arbres en main pour signaler leur volonté de manifester pacifiquement, scandant leur opposition à un nouveau mandat de Pierre Nkurunziza.
Au pouvoir depuis 2005, le chef de l’Etat a été officiellement désigné samedi par son parti comme candidat à la présidentielle du 26 juin. Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d’Arusha qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006). Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal. Cette élection pourrait susciter de nouveau une vague de violence. Depuis plusieurs semaines, le nombre de Burundais qui fuient vers le Rwanda ne cesse d’augmenter. Selon un décompte délivré samedi 25 avril par le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), il y a aujourd’hui 17 000 Burundais réfugiés au Rwanda contre 500 il y’a quelques semaines. Tous disent fuir par crainte des Imbonerakure, les membres de la ligue de la jeunesse du CNDD-FDD. . Le pays a connu a connu entre 1990 et 2003 une guerre civile qui a fait plus de 300 000 victimes parmi le civiles.
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