Le procès du fils du président de Guinée équatoriale, soupçonné de s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France, a été reporté, a-t-on appris mercredi via l’AFP.
Le procès de Teodoro Nguema Obiang Mangue (« Teodorín ») a été reporté, a-t-on appris mercredi 4 janvier, par l’AFP. Absent à son procès qui s’est ouvert lundi, le fils du président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, promu vice-président fin juin, conteste les infractions qui lui sont reprochées.
Ses avocats avaient demandé le renvoi du procès à l’ouverture des débats, estimant que les délais étaient trop courts pour préparer « effectivement » sa défense. Une demande vue comme une nouvelle « manoeuvre dilatoire », selon l’avocat de l’association Transparency International, William Bourdon et le parquet national financier, qui ont fait part de leur opposition.
Poursuivi pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption, Teodorín Obiang encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende qui pourrait atteindre quelque 50 millions d’euros.
Procédure internationale en cours
La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, s’interrogeait sur les conséquences d’une procédure encore en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye (Pays-Bas).
Saisie par la Guinée équatoriale, qui conteste les poursuites françaises contre Teodorín Obiang, la CIJ a rendu le 7 décembre une première ordonnance à l’issue de laquelle la France doit assurer, pour l’instant, l’inviolabilité de l’hôtel particulier situé avenue Foch et revendiqué comme une ambassade par Malabo.
L’ordonnance de la CIJ interdit notamment à la France toute nouvelle perquisition, dans l’attente d’une décision sur le fond du dossier, à savoir si le vice-président équato-guinéen bénéficie ou nom d’une immunité diplomatique, ce qui annulerait les poursuites engagées contre lui en France.
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