En Afrique du Sud, des menaces de mort planent sur la médiatrice de la République. Son bureau est le fer de lance d’une campagne anti-corruption.
Thuli Madonsela a été avertie d’un complot visant sa sécurité personelle, a confirmé son porte parole. Kgalalelo Masibi a précisé que son assassinat devait être déguisé en accident de voiture par un chef de gang de la province du Cap-Oriental.
C’est l’hebdomadaire, Sunday Times qui a le premier révélé l’affaire il y a deux jours, affirmant qu’une somme d’un peu plus de 43 000 euros aurait été proposée aux assassins. Thuli Madonsela, la médiatrice de la republique, a été prévenue de la menace par un SMS envoyé par l’un de ses informateurs.
Selon lui, au moins une partie de l’équipe avait déjà été recrutée, dont une personne spécialiste de la provocation d’accidents de voiture. La médiatrice de la République et ses proches ont alors immédiatement averti la police et le service de protection des personnalités sud-africaines.
Dans un premier temps, le niveau de sécurité a été relevé. Mais, aujourd’hui elle estime que les services de renseignement minimisent le risque. Désormais, elle assure vivre dans la peur, confiant qu’elle est traumatisée, ne sachant pas qui est derrière cette menace.
« J’ai arrêté de faire du jogging le matin, explique-t-elle et je suis plus prudente lors de mes déplacements ». Thuli Madonsela doit quitter ses fonctions dans 5 mois, mais elle enquête sur de nombreuses affaires sensibles qui touchent les plus hautes sphères de l’état sud-africain.
L’Alliance démocratique, le principal parti de l’opposition, a demandé à la police d’agir rapidement pour que la médiatrice de la République puisse continuer de travailler.
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