Le pays le plus industrialisé d’Afrique veut ainsi résoudre le problème délestage
C’est en enfin décidé la Nation arc en ciel va se doter de nouveaux réacteurs nucléaires. L’Afrique du Sud choisira le pays fournisseur de ses nouveaux réacteurs nucléaires d’ici fin 2015, l’appel d’offre devant être lancé entre juillet et septembre, a indiqué la ministre de l’Energie Tina Joemat-Petterson mardi 19 mai au Parlement. « Nous allons démarrer le processus d’achat nucléaire au deuxième trimestre de l’année fiscale en cours (qui a débuté le 1er avril) pour sélectionner un partenaire stratégique ou plusieurs partenaires de façon juste, transparente, concurrentielle et efficace en terme de coûts », a déclaré Mme Joemat-Petterson. Le projet de Pretoria d’acheter six à huit nouveaux réacteurs (9.600 MW) est en attente depuis le début des années 2000. Il est controversé notamment pour son coût évalué à 50 milliards de dollars environ (40 milliards d’euros). Cinq pays sont sur les rangs: La France, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud, qui ont tous signé des accords préalables avec l’Afrique du Sud.
Le pays connait depuis un certain temps de graves problèmes d’électricité. Cette nouvelle centrale permettrait de réduire la fréquence des nombreuses coupures d’électricité qui touchent les grandes villes sud-africaines. Ces coupures ralentissent également l’extraction minière sur laquelle l’économie sud-africaine repose en grande partie. Actuellement l’unique centrale sud-africaine (et du continent), située au nord du Cap, permet de produire 5% de l’électricité du pays. D’autres pays africains sont entrain de vouloir suivre la démarche sud-africaine. Pretoria va construire deux réacteurs nucléaires pour Alger. D’autres dates sont encore prévues dans d’autres pays. Le Maroc en 2017, la Namibie en 2018, l’Egypte et le Nigeria en 2020 ou encore le Kenya, qui a lui investit 1,5 million d’euros pour la construction et la mise en service d’un réacteur avant la fin de la décennie. Le Ghana, l’Angola, l’Algérie, la Tunisie et l’Ouganda forment un deuxième contingent de pays africains qui envisagent d’entrer dans l’ère du nucléaire civil.«Même les nations les plus pauvres d’Afrique comme le Burundi, la République démocratique du Congo et le Cap-vert ont fait un pas vers le nucléaire en rejoignant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)», ajoute IPS. 17% de l’énergie utilisée à travers le monde est issue du nucléaire.
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