Trois ans après sa mort, un des rêves de Nelson Mandela est en passe de se concrétiser. D’ici quelques jours, l’hôpital pour enfants qui porte le nom du héros de la lutte contre l’apartheid ouvrira ses portes à Johannesburg.
C’était un des derniers rêves de Nelson Mandela. Aux trois étages du bâtiment dressé au coeur du campus de la prestigieuse université du Witwatersrand, les ouvriers s’appliquent à effacer les dernières traces des travaux, tandis que les techniciens testent déjà ses équipements.
Tout doit être prêt pour le 2 décembre et l’arrivée des premiers patients. Un peu à l’image de la vie de son inspirateur, la naissance de l’hôpital Nelson Mandela fut un combat.
Dix longues années d’efforts pour récolter les fonds nécessaires à sa construction, dans un pays économiquement au ralenti et privé de la force de persuasion de son inspirateur. « C’est un miracle, ou quasiment », lâche avec une pointe de soulagement dans la voix Sibongile Mkhabela, la patronne du Fonds Nelson Mandela pour les enfants. « Cet hôpital pour enfants était un rêve, rien qu’un rêve et une idée ».
Tout au long de son parcours, le premier président noir d’Afrique du Sud a fait du bien-être des jeunes générations une priorité. « L’Histoire nous jugera sur les différences que nous pourrons faire dans la vie quotidienne des enfants », résumait-il en 2002 lors d’un discours au siège de l’ONU à New York.
Malgré l’incontestable aura de Nelson Mandela, les promoteurs du projet ont éprouvé les pires difficultés à lever 100 millions de dollars (93 M euros) pour boucler leur budget. Dans un pays où le système de santé public souffre de nombreuses carences, les promoteurs de l’hôpital pour enfants ont voulu leur établissement ouvert aux plus démunis.
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