Par Alex Gustave Azebaze
Contrairement aux rumeurs comportées ici et là depuis hier, aucune décision de retrait du fameux livre de sciences de 5e parlant de la sodomie, de la pédophilie, de la zoophilie, du cunnilingus, entre autres, n’ a été prise. Bien au contraire. Une réunion tenue dans les services du premier ministre hier aurait, selon la CRTV, porté essentiellement sur la question de la disponibilité des livres inscrits aux programmes scolaires. En effet cinq jours après la rentrée scolaire, l’essentiel des livres inscrits aux programmes ne sont toujours pas disponibles. Causant un tort énorme aux élèves et leurs parents qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Intervenant comme invité de ce journal télévisé (de la CRTV, organe de service public), le secrétaire permanent du Conseil du livre scolaire, et visiblement porte-parole de cette instance chargée de la sélection des livres scolaires, M. Marcelin Mvounda Etoa suggère mezza vocce au gouvernement « une suspension du module sur santé de la reproduction au programme des classes de 5e ». Le temps, selon lui de procéder une explication plus inclusive – impliquant notamment les parents – afin de convenir du niveau correspondant à ce module au programme depuis 2014 mais qui n’a été découvert par ces acteurs essentiels de la communauté éducative qu’à la faveur de la mise en œuvre cette rentrée 2018/2019 de la politique du « livre unique » par enseignement.
Selon les explications de Marcelin Vounda Etoa, il serait pratiquement impossible de remplacer le fameux livre « L’excellence en Sciences » publié aux éditions NMI Éducation tant les 5 autres livres de Sciences de ce niveau faisant partie du programme de ce niveau 2 du sous système francophone et qui étaient inscrits au programme les années antérieures contiennent le même module.
La journaliste de la CRTV qui l’interviewait a malheureusement limité ses questions à la polémique sur le livre des sciences de 5e. Rien sur le livre d’ECM du CE2 où la ville de Dschang, chef-lieu du département de la Menoua, est présentée comme se trouvant dans la région du Sud-ouest.
Tout élève, même moyen, du primaire sait pourtant que c’est faux. La ville universitaire abritant par ailleurs un centre climatique se trouve bel et bien dans la région administrative de l’Ouest. Aucun mot sur cette affiche de propagande électorale du candidat du parti au pouvoir Paul Biya lors de la campagne de 2011 trouvé dans un des livres du cycle primaire . Pareillement l’intervieweuse n’a posé aucune question sur les raisons pour lesquelles ce fameux module d’enseignement relatif à la santé de reproduction et présentant, selon les explications entendues depuis l’ouverture de la controverse, les types de sexualité déviante et perverses à titre préventif pour les enfants de ce niveau ne sont pas généralisés aux relevés du sous système anglophone.
Est-ce à dire, que les jeunes enfants de cette partie du Cameroun n’ont pas besoin d’être éduqués à ces types de « mauvaise sexualité » histoire de les préserver des risques et dangers présumés? On verra.
Alex Gustave Azebaze
Comments
0 comments