En toute modestie, je réaffirme par la présente que la fermeture complète durant trois semaines — décidée par les ADC (Aéroports du Cameroun), filiale des ADP (Aéroports de Paris) — de l’aéroport international de Douala, le plus grand de la zone CEMAC, soi-disant «pour travaux», est un acte de guerre économique impérialiste de la France à l’égard des Africains même si certains parmi les nègres n’y voient qu’un nouvel acte «d’amitié». Quoique l’on en dise, la fermeture de l’aéroport de Douala, est un acte pernicieux très grave! Le Dr. Pierre Alaka le rappelait encore hier: fermer complètement un aéroport international est proscrit dans les normes de l’aéronautique international. Et je le disais: on n’a jamais vu ça nulle part dans des pays qui ne sont pas en guerre — et même dans les pays en guerre, les aéroports sont sécurisés prioritairement pour recevoir approvisionnements et troupes…
Que peut-on attendre, en effet, de bon d’une France en faillite qui, subitement, consent aux ADC — c’est-à-dire à nos enfants — un «prêt» de 30 milliards de francs Cfa à travers la nébuleuse Agence française de développement (AFD) pour des travaux devant être effectués par la société coloniale française Satom-Sogea, filiale du groupe Vinci, pourvu qu’un aéroport hautement stratégique disparaisse du circuit international pendant plusieurs semaines (tout le mois de mars 2016?)
Les aéroports internationaux étant les piliers des compagnies aériennes — comme l’est Roissy-Charles de Gaulle en France pour Air-France-KLM —, il est important d’y voir un coup de boutoir dans la perspective du déploiement africain de la compagnie aérienne française. Incapable de résister plus longtemps à la concurrence européenne, la France procède, comme d’habitude, par l’élimination… physique déloyale de toute concurrence dans les «anciennes» colonies françaises…
Qui ne se souvient de Satom-Sogea à Douala justement? Si on voulait être sérieux, on ne choisirait jamais ces Français. (La majorité des Africains qui se développent le plus rapidement aujourd’hui confient leurs ouvrages les plus importants aux Chinois pour au moins éviter des surfacturations exorbitantes pour des travaux au rabais). On se rappelle, fort à propos, l’ancienne route Bonabéri à Douala. Un ouvrage routier important très longs (deux ans) à la mise en œuvre y fut financé par une remise de dette (le C2D signé avec la France). Ils furent confiés à Sogea-Satom. Quelques mois après la mise en service (en 2010), l’ouvrage, qui coûta 9 milliards de francs Cfa, était déjà dans un état de « dégradation avancée »…
Source: paru sur le mur de J.-M.S./ Le titre est de Diaf-tv
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