Après l’investiture par le comité central du RDPC de la liste de la région de l’Ouest à cette élection sénatoriale, certains observateurs politiques se posaient beaucoup de questions. Ils se demandaient, comment devant un ancien ministre d’Etat comme François Xavier Ngoupeyou, élite du département du Haut-Nkam ; devant l’ancien recteur de l’université de Dschang, Anaclet Fometé, fils de la Menoua, que la liste de la région de l’Ouest soit conduite par l’homme d’affaires Sylvestre Ngouchinghe, fils et élite du département de la Mifi. Une grande première dans la région de l’Ouest. Même selon certaines sources dignes de foi, ces deux personnes ambitionnaient prendre les commandes, avant que les directives ne viennent faire asseoir les égos des uns et des autres. Ancien ministre, ancien recteur, le parti a sa stratégie et mise sur les personnes qu’il faut à la place qu’il faut et aussi en tenant compte de l’efficacité de chacun sur le terrain.
Ces anciens hauts commis de l‘Etat ne pouvaient que se soumettre de la discipline du parti et surtout du chef qui fait et défait qui il veut et quand il veut. Seulement, après les élections, nous avons rencontré plusieurs électeurs qui ont dit avoir été séduit par le discours de Sylvestre Ngouchinghe lors de la célébration du 33ème anniversaire du RDPC. Tout comme certains conseillers de l’opposition qui témoignent avoir suivi ce discours qui traitait de la question de la décentralisation. Sauf que selon plusieurs personnes qui disent avoir bien écouté la tête de liste du RDPC à l’Ouest, il n’a pas fait dans la dentèle. « Il a apporté des arguments qui nous a convaincus qu’ils ne vont pas au Sénat pour une ballade simple, mais pour œuvrer pour cette décentralisation que les camerounais de tout bord attendent fermement », note un conseiller municipal. « Notre élection le 25 mars 2018, nous permettra de renforcer les capacités des communes et des régions, en matière de développement économique, éducatif, sanitaire, social et sportif », notait le discours. Selon Sylvestre Ngouchinghé, la décentralisation constitue l’axe fondamental de promotion du développement, de la démocratie et de la bonne gouvernance au niveau local. Ces collectivités sont les communes et les régions. « Alors, la politique étant un combat d’idées, nous entendons porter ce combat au sein du Sénat, si nous sommes élus. Ce sera l’un des axes prioritaires de nos réflexions », conclut-il.
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