La Société nationale de transport d’électricité (SONATREL) a désormais les mains libres pour mener son activité sur tout le territoire national, suite à un contrat de concession signé avec le gouvernement, a appris APA lundi auprès des services compétents du ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE).Moins de deux ans après la création de la SONATREL, cette concession qui intervient après l’adoption d’un budget de 109 milliards de francs CFA pour l’exercice budgétaire en cours devrait permettre à cette entreprise publique de se déployer sur le terrain.

En prenant sous sa responsabilité le transport d’électricité assuré jusque-là par la société Energy of Cameroon (ENEO), également responsable de la production, de la distribution et de la commercialisation de l’électricité, les usagers s’attendent à l’amélioration des prestations au regard de la récurrence des coupures d’électricité.

Des attentes qui se justifient d’autant que le Cameroun qui revendique un mixte énergétique d’une capacité installée de 1200 Mégawatts (MW), subit de nombreuses pertes car, d’après ENEO, près de 40 % de l’énergie électrique produite se perd dans le transport à cause de la vétusté des équipements.

Selon la société Electricity development corporation (EDC), bras séculier de l’Etat dans le secteur énergétique, la construction des barrages dont celui de réserve de Lom Pangar à l’Est du pays disposant d’une capacité de stockage de 6 milliards de mètres cubes d’eau a permis « de mettre fin aux délestages de production, les délestages d’électricité observés actuellement au Cameroun étant essentiellement liés au transport à cause de l’insuffisance et de la vétusté des installations ».

Pour la direction générale de la SONATREL, en plus de la maintenance des installations existantes, il est prévu la « construction express des réseaux de transports de l’énergie électrique produite par les nouveaux barrages hydroélectriques de Memve’ele, Mekin, Lom Pangar… ».

A terme, ce sont 900 milliards de francs CFA qui devront être investis au cours de cette décennie dans le cadre de la construction et de la réhabilitation des infrastructures de transport d’électricité, rassure-t-on au MINEE.

Un projet qui bénéficie de l’appui des bailleurs de fonds, en l’occurrence, la Banque mondiale (BM) dont son apport financier pour ce projet est estimé à 600 milliards de francs CFA, a indiqué le gouvernent.