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Violences dans le Pool au Congo-Brazzaville : l’Etat « a failli » à sa mission

Au Congo-Brazzaville, le ministre congolais de la Justice, Pierre Mabiala a dénoncé, en début de semaine, le « silence » observé par les ONG des droits de l’homme face aux exactions qui seraient causées dans le département du Pool par les ex-combattants ninjas du Pasteur Ntumi. Céphas Germain Ewangui, président de la Fédération congolaise des droits de l’homme (Fecodho), lui renvoie la balle. Il affirme que dans le Pool, l’Etat a plutôt « failli » à sa mission régalienne qui est celle d’assurer la sécurité des populations et de traquer une bande dirigée par un « simple Pasteur » qui défie l’armée.

La région du Pool au sud du Congo a connu un regain de tensions ces derniers temps. La force publique et les ex-combattants ninjas se rejettent la responsabilité. Le gouvernement congolais, quant à lui, accuse les ONG de droits de l’homme de ne pas condamner les violences qu’il attribue à l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Ntumi, et ses partisans.

Le président de la Fecodho, Céphas Germain Ewangui, lui répond. Il estime que c’est plutôt l’Etat qui «  n’est pas capable » de garantir la sécurité des populations dans un département.

« Les ONG des droits de l’homme n’ont pas pour vocation de condamner les comportements – aussi néfastes soient-ils – des individus. La mission qui nous revient est celle de toujours nous adresser aux détenteurs du pouvoir, l’Etat. Aussi, s’il faut parler sur les exactions causées par les éléments ninjas et le Pasteur Ntumi, les ONG des droits de l’homme ne pourront que condamner l’Etat car, pour nous, dans ce cas précis, l’Etat – détenteur de la force publique – n’est pas capable de garantir la sécurité, la quiétude et le bien-être des populations dans un département. Donc là, c’est encore la faille de l’Etat », a-t-il soutenu avant de s’expliquer sur le silence de la Fecodho qui, parfois, se fait observer.

« Notre silence c’est aussi l’expression d’une indignation, celle de constater que notre pays – qui compte plus de 50 généraux bien traités par l’Etat, à la charge de l’Etat – n’est pas capable de traquer une bande, non pas d’un général sorti d’une académie quelconque, mais d’un simple pasteur qui pose des actes de banditisme, et qu’il est, en revanche, capable de défier toute une armée. Eh bien, quand nous constatons cela nous sommes choqués, nous sommes indignés », a déclaré Céphas Germain Ewangui, président de la Fédération congolaise des droits de l’homme.

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