L’Union africaine (UA) se penche, ce mercredi 15 mars 2017, sur les problèmes de xénophobie en Afrique du Sud. Une réunion du Conseil paix et sécurité est prévue dans la journée. Le mois dernier, le Nigeria a demandé une intervention de l’UA pour mettre fin aux attaques dont sont victimes les ressortissants africains, et notamment les Nigérians, en Afrique du Sud. Certaines chancelleries estiment que Pretoria ne fait pas assez pour enrayer le problème.
Des violences en 2008, en 2015, en 2017 : les voisins de l’Afrique du Sud s’interrogent. Le gouvernement sud-africain fait-il assez pour protéger les ressortissants étrangers vivant dans le pays ?
En 2008, plus de soixante personnes sont décédées lors d’incidents xénophobes et, à ce jour, il n’y a eu quasiment aucune condamnation. D’après l’Institut des relations entre les races, les étrangers représentent seulement 4 % de la population. Et ils travaillent souvent à leur propre compte.
Ces informations sont ignorées par les autorités, selon Jean-Pierre Misago de l’université de Johannesburg. « Les politiques cherchent des boucs émissaires, surtout quand ils ne sont pas capables de tenir leurs promesses. Vous entendrez ça au niveau du gouvernement, du Parlement, au niveau local : « Il n’y a pas de médicaments à l’hôpital, c’est la faute des Zimbabwéens ; il n’y a pas de place à l’école, c’est parce que les étrangers envahissent le pays ; le chômage, ce sont les étrangers qui prennent le travail » », dénonce-t-il.
Lors des violences de ces dernières semaines, certaines chancelleries ont regretté que Pretoria nie le caractère xénophobe de ces attaques, préférant parler de criminalité.
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