Revue à la baisse à 3,9 milliards de dollars, l’amende infligée à l’opérateur téléphonique sud-africain par le régulateur nigérian pourrait être doublée par rapport à son montant initial (5,2 milliards de dollars). Jusqu’à atteindre 10 milliards de dollars, selon une déclaration du porte-parole de la chambre fédérale des représentants cité par Bloomberg mardi 29 mars.
L’amende record de MTN au Nigeria, dont le paiement était fixé au 31 décembre 2015, pourrait exploser. L’autorité des communications du Nigeria (NCC) avait dans un premier temps infligé une amende de 5,2 milliards de dollars à MTN pour avoir omis de débrancher à temps 5,1 millions d’abonnés non identifiés – soit presque 1 000 dollars par abonné. Or ce montant, revue à la baisse en décembre à 3,9 milliards de dollars, serait susceptible d’exploser à en croire les propos du porte-parole de la chambre fédérale des représentants à Abuja qui évoque son doublement, dans des propos rapportés par Bloomberg mardi 29 mars.
« MTN doit payer 400,000 naira (2 015 dollars) pour chacun des 5,1 millions d’abonnés non identifiés qui n’ont pas été débranchés », a indiqué le porte-parole.
Un accord à l’amiable recherché par MTN
Alors que fin février, le groupe sud-africain avait indiqué avoir versé 250 millions de dollars et retiré son action en justice lancée pour contester l’amende géante, plusieurs parlementaires ont contesté la réduction de l’amende, appelant à doubler voire à tripler son montant initial, selon les minutes d’une réunion tenue jeudi 24 mars par la même chambre des représentants et citées par Reuters. Le 11 mars, MTN avait proposé de payer 1,5 milliards de dollars pour clore le différend, faisant par ailleurs état dans ses résultats annuels 2015 d’une provision de 600 millions de dollars dans le cas du contentieux nigérian.
MTN est présent dans 22 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et compte près de 63 millions d’abonnés au Nigeria qui est son premier marché.
Avant cette mesure, prise pour notamment faire face à la rébellion islamiste de Boko Haram active au Nigeria, il était possible d’acheter une puce sans présenter de papiers d’identité.
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