La préoccupation était au centre du conseil de cabinet du mois d’aout tenu vendredi 28 sous la présidence de Philémon Yang.
26 702 détenus. C’est le chiffre qu’affichent les prisons camerounaises. Bien au-delà des 17 000 places disponibles. Suffisant pour amener le gouvernement à réagir. Le sujet était au centre du Conseil de cabinet du mois d’août présidé vendredi, 28 août 2015, par le Premier ministre, Philemon Yang. De Douala à Maroua, en passant par Yaoundé, Bertoua, Bafoussam et ailleurs, les prisons camerounaises sont en sureffectif. En cause, «de nombreuses procédures en matière pénale, qui entraînent la détention provisoire des mis en cause», explique le ministre de la Justice (Minjustice), Laurent Esso. De fait, le chef du gouvernement a instruit de tout mettre en œuvre pour réduire considérablement le nombre de personnes détenues dans les prisons que compte le pays. Puisque, d’après Laurent Esso, «les prisons ont été construites avec une capacité d’accueil que l’on ne peut pas modifier en fonction de l’accroissement du nombre de détenus». A titre d’exemple, «la prison centrale de Kondengui a été construite pour une capacité d’accueil de 1 500 personnes. Dans les années 60, cela paraissait suffisant. Mais aujourd’hui, nous sommes à 4 234 détenus». Toutefois, «le volet infrastructure peut être amélioré», indique le Minjustice. Au rang des mesures prises par le gouvernement pour «décongestionner les prisons existantes», il y a la création de nouvelles administrations pénitentiaires, l’augmentation de la capacité d’accueil de celles qui existent déjà, le transfèrement des détenus vers d’autres maisons d’arrêt. Cette question est à la charge du ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Laurent Esso, qui lutte également contre l’endoctrinement des prisonniers par des éléments de la secte islamiste Boko Haram qui sévit aux frontières.
Source: Cameroon tribune
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