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Sauvetage mouvementé de 500 migrants au large de la Libye

Près de 500 migrants, dont 277 Marocains, entassés sur une seule embarcation, ont été interceptés par les garde-côtes libyens le 10 mai au large de la ville de Sabratha alors qu’ils faisaient route vers les côtes italiennes. Une opération qui fait polémique : une ONG allemande, déjà sur place et prête à intervenir, dénonce l’intervention libyenne, dangereuse selon elle.

L’opération a eu lieu à environ 35 kilomètres au large de Sabratha, dans l’ouest du pays, selon les déclarations du porte-parole de la marine libyenne Ayoub Kacem à l’AFP.

Au total, 493 migrants étaient sur l’embarcation qui commençait à prendre l’eau, dont 277 originaires du Maroc et des dizaines d’autres du Bangladesh. Vingt femmes et un enfant étaient aussi à bord ainsi que des migrants originaires de Tunisie, Syrie, Égypte, Soudan, Pakistan, Tchad, Mali et Nigeria.

« Leur embarcation, un bateau en bois d’environ 18 mètres de long, était chargée, bien plus que sa capacité, indique de son côté à l’AFP le colonel libyen Abou Ajela. Il aurait pu se briser en deux à tout moment. Ils étaient face à un danger réel ».

Ces rescapés ont été conduits sur la base navale de Tripoli où une assistance humanitaire leur a été fournie par le Croissant Rouge libyen et par des membres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ils ont ensuite été acheminés vers des centres de rétention dans la capitale.

Passe d’armes entre ONG et garde-côtes

L’ONG allemande Sea Watch « a tenté de perturber l’opération des gardes-côtes dans les eaux libyennes en voulant récupérer les migrants sous prétexte que la Libye n’était pas sûre », a par ailleurs fait savoir Ayoub Kacem à l’agence de presse.

L’ONG présente une version très différente. Selon le capitaine du bateau de Sea Watch, Ruben Lampart, alors que son navire s’apprêtait à venir en aide à l’embarcation de migrants, les garde-côtes sont passés si près du bateau de Sea Watch que les deux embarcations ont bien failli couler.

Dans un communiqué publié sur son site, elle précise que son équipage se trouvait hors des eaux territoriales libyennes. « Pour les personnes en situation de détresse en mer, le retour aux eaux territoriales [en Libye dans le cas présent] est illégal en vertu du principe international de non-refoulement », écrit Sea Watch qui en appelle désormais à l’Union européenne, laquelle finance en partie les garde-côtes libyens.

Beaucoup d’Africains dans les centres de rétention

Selon les organisations internationales, 800 000 à un million de personnes, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, se trouvent actuellement en Libye dans l’espoir de gagner l’Europe à bord d’embarcations de fortune, dont beaucoup prennent la mer dans les environs de Sabratha.

La plupart des départs ont lieu depuis l’ouest du pays à destination de l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres. Entre 7 000 et 8 000 migrants originaires d’Afrique sub-saharienne pour la plupart sont actuellement détenus dans une vingtaine de centres de rétention en Libye.

L’année dernière, 181 000 migrants − un record − étaient parvenus en Europe via les côtes italiennes, dont 90% en provenance de Libye.

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