Après deux mois et demi de gâchis, plus de 80 jours passés à observer la presse se « déchiqueter « autour d’une short-list qui n’était au final qu’un simulacre bien ficelée et des centaines de millions de FCFA bousillées au motif d’auditionner sur la place parisienne des candidats bottés tous en touche pour une raison qui reste jusqu’ici inconnue, la Fédération camerounaise de football et le Ministère des Sports et de l’éducation physique ont sorti du bois, un sélectionneur dont les contours de son recrutement restent flous.
Déception lamentable
Après moult tergiversations et d’infinis retournements de situation autour d’un quinté composé de quatre techniciens étrangers et d’un camerounais, c’est finalement sur un entraîneur Belge (Hugo Broos) que le pays de Roger Milla a jeté son dévolu. Autant le dire, la nomination d’Hugo Broos à la tête du Onze national, au-delà de mettre fin à un long feuilleton médiatico-politique qui a plongé le pays dans une impatience sans bornes, sonne comme l’une des grosse filouteries de l’année 2016. En attendant d’avoir le cœur net sur le montant de son salaire et de la feuille de route à lui assignée, les camerounais brûlent de voir le nouveau patron de l’encadrement technique des Lions à l’ouvrage. Le premier test du Belge est prévu le 26 mars à Limbé. Le Cameroun croisera alors le fer contre la sélection sud-africaine dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires à la Coupe d’Afrique des nations Gabon 2017. Les expériences inspirées par les prédécesseurs du nouveau patron de la tanière n’étant pas du tout flatteurs, l’homme est fortement attendu au tournant. On le sait, ces sélectionneurs no name pour la plupart, ne produisent pas les résultats escomptés. On a beau les mettre aux petits soins, la suite est une déception des plus lamentables.
Mercenaires
Force est de constater que le handicap ne préoccupe pas outre mesure les décideurs politico-sportifs. Ceux-ci, dans leurs choix, ne s’embarrassent pas de considérations techniques, domaine d’ailleurs qui ne les intéresse pas. Et combien même il leur arrive de reconnaître une certaine compétence aux entraîneurs locaux, ils préfèrent se passer de leurs services. Eux qui deviennent la cible qui aiguillonnera les rancœurs, les frustrations avec, au bout, une fatale déstabilisation. Et il suffit du moindre faux pas pour qu’il se retrouve au chômage, limogé sans ménagement par ses employeurs. Les sorciers blancs pour beaucoup, mercenaires, véritables chasseurs de primes ne s’inscrivent jamais dans la durée. Ils sont là le temps d’une compétition, de cinq matchs avant de prendre leurs bagages pour l’Europe. En plus, ils sont toujours à l’affût de nouvelles offres encore plus mirobolantes. Broos sera-t-il l’exception qui confirme la règle ? Just wait !
Christou DOUBENA
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