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dimanche, avril 28, 2024
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Récit de l’assassinat des jumeaux de Monique Koumaté

Dans le taxi qui amène Monique Koumate à l’hôpital Laquintini de Douala, 4 personnes s’y trouvent : La cousine, la belle sœur « coffi » (celle qui a tenté de sauver le bébé), son beau frère et le taximan. Monique est dans un état critique. A l’entrée de l’hôpital, le taximan lui-même éploré par la situation lance à la cousine : « ma chérie, prend ton courage ta sœur est partie ». Cette dernière lui dit non, regardez comme elle bouge encore. Effectivement, bien que dans un état critique, Monique n’a pas complètement perdu la vie. Les jumeaux dans le ventre, montrent clairement des signent de vie. Le taximan, qui a arrêté le moteur de la voiture pour s’enquérir de la situation, remonte directement au volant et fonce vers la maternité.

Arrivé à la maternité, la cousine de Monique sort rapidement et entre dans la salle chercher des secours pour sa sœur. Des infirmières sont assises et discutent entre elles. Elles les supplient de venir secourir sa sœur. Elle s’écrie : « Nous avons un cas urgent ici. Ma soeur est couché là, je ne sais pas si elle est morte. Les enfants sont en train de bouger dans le ventre. Venez au moins voir s’il est possible de sauver au moins les enfants ». Elles sont restées assises. Pendant que la cousine tourne dans toutes les salles pour chercher de l’aide, l’un des infirmiers, près de dix minutes après sort. Il se place à distance, sans se rapprocher du corps, il affirme : « je ne crois pas que les enfants sont encore en vie dans le ventre ». Il déclare Monique morte sans s’approcher du corps.

Les minutes s’égrainent, personne ne vole au secours de la dame et des enfants. Salomon, le beau frère entre à nouveau dans la maternité. Il demande ce qu’il faut faire. On leur demande d’aller à la morgue. Quand ils vont à la morgue, le morguier dit que les enfants sont encore vivants dans le ventre d’autant plus qu’ils continuent à donner des coups de poing. Ils rentrent vers la maternité et lancent aux infirmiers : « Si vous ne pouvez pas opérer, donnez moi le matériel je vais le faire ». Un infirmier prescrit des produits. Ils courent acheter les produits, pendant ce temps, les enfants dans le ventre de Monique faiblissent progressivement. Lorsqu’ils reviennent avec les produits, le taximan gare directement devant la maternité. Paradoxalement, les infirmières ferment la porte de ma maternité et abandonnent Monique et sa famille dehors. La mère commence à pleurer, tout le monde entre en larmes. Le taximan, le beau frère et la cousine portent le corps de Monique et déposent au sol juste devant la maternité. C’est à cet instant que « Coffi », les larmes aux yeux, décide d’opérer sa sœur pour sauver les enfants. Des efforts qui seront vains.

4 questions à André Mama Fouda
1- Si Monique était déjà morte à Nylon pourquoi n’avoir pas délivré un certificat de décès pour se dégager de toute responsabilité ?
2- Pourquoi les infirmières ne sont pas directement sorties avec un brancard lorsqu’on leur a fait état de la gravité de la situation ?
3- Qui a ordonné la fermeture de la maternité alors qu’un corps est déposé devant la véranda avec des enfants qui se battent pour survivre ?
4- Où était le personnel hospitalier ?

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