Après le massacre de la population le week-end dernier dans le territoire de Beni, Est de la Rd Congo, les habitants vivent dans la peur.
Les familles de plusieurs dizaines de personnes tuées dans le massacre attribué aux rebelles ougandais dans l’est de la République démocratique du Congo ont enterré leurs défunts sans attendre des obsèques officielles. Encore une fois, ce sont les rebelles des ADF-Nalu qui sont pointés du doigt par les autorités congolaises.
Depuis cette attaque, la vie n’a pas encore repris son cours normal.
Selon Tembo Yotama, un jeune de ce territoire, « la population vit la peur au ventre. Une fois la nuit tombée, les gens quittent leurs villages et vont passer la nuit ailleurs, par peur d’être encore une fois de plus victimes des tueries. »
Des témoins affirment que ce mardi, des attroupements de jeunes étaient visibles à Beni, Butembo et Lubero, des territoires proches dans la province du Nord-Kivu.
« Les jeunes s’en sont pris aux bureaux de différents partis politiques et brulés leurs drapeaux. Surtout ceux des partis membres de la majorité présidentielle, » raconte Tembo Yotama.
Plusieurs tueries ont été enregistrées dans ce territoire de Beni. Les populations ne se sentent plus en sécurité malgré la présence des forces gouvernementales dans la région.
« Ce qui fait le plus peur, c’est que les tueries d’autres fois se passaient dans des villages éloignés. Cette fois-ci, c’est en plein centre ville que cela s’est produit. Les habitants ne veulent même pas observer les trois jours de deuil national. Ils ont décidé d’organiser des villes mortes pour exprimer leurs mécontentements. »
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