Dans une correspondance à Donald Trump, sept sénateurs américains demandent fermement au président de s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution à la crise en RDC. Faute d’élection et de réaction politique à Kinshasa, de nouvelles sanctions contre le régime de Joseph Kabila doivent être prises, déclarent les sénateurs. Kinshasa dit attendre la réaction de Donald Trump qui s’était déclaré attentif à la situation en RDC, à New York, mi-septembre.
Jusqu’à présent, le président américain a peu parlé de l’Afrique. En marge de la soixante-douzième Assemblée générale des Nations unies, il avait déclaré : « J’ai plein d’amis qui vont dans vos pays pour devenir riches. Je vous félicite, ils dépensent beaucoup d’argent. » Sur la RDC, à cette occasion, il s’était dit profondément préoccupé par la violence.
Alors, si la lettre des sénateurs américains a fait vivement réagir Kinshasa, Donald Trump, pour l’instant, n’a pas pipé mot.
Les sept sénateurs démocrates veulent mettre le président au pied du mur : « Si l’accord de la Saint-Sylvestre n’est pas respecté dans l’esprit et à la lettre, les Etats-Unis doivent adopter des sanctions » écrivent-ils.
Cette salve démocrate ne surprend pas le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mendé : « Les élus démocrates nous tapent dessus comme sur un punching-ball. » Sous-entendu : nous avons l’habitude de l’attitude des démocrates.
Plus attendu, c’est donc ce que peut dire le président républicain. Va-t-il se taire dans l’immédiat ? Prendre la balle au rebond ? Le président imprévisible, dit un observateur, ne devrait pas réagir avant la visite le 21 octobre à Kinshasa de Nikki Haley, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU. Washington devrait, comme d’habitude, balancer entre préoccupations affichées et business.
10.03.17 Ltr to POTUS Trump Re DRC Policy by Senator Cory Booker on Scribd
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