M-Pesa, le système d’argent mobile, qui permet aux abonnés d’envoyer du liquide à d’autres utilisateurs de téléphones portables par SMS, s’est beaucoup développé depuis son lancement en 2007.
Le service, développé par le plus grand opérateur de téléphonie du Kenya, Safaricom, permet à près de 30 millions de personnes de payer quotidiennement pour des biens et services, d’accéder à des prêts et d’envoyer de l’argent dans le monde entier. Ce service s’est étendu à 10 pays, dont l’Egypte et la Roumanie, remarque Quartz.
Deux développements récents sont des moteurs pour l’avenir de M-Pesa. Le premier est que les régulateurs du Kenya ont convaincu les concurrents locaux en matière d’argent mobile de faciliter l’interopérabilité entre les systèmes. Même si Safaricom domine à 70 % le marché, cela veut dire qu’il sera plus soumis à la concurrence. Le deuxième développement est l’annonce par la société anglaise Vodafone Group qu’elle a transféré sa part de 35 % dans Safaricom dans sa filiale sud-africaine, Vodacom.
Cela veut dire que Safaricom pourra viser une stratégie plus panafricaine, à travers M-Pesa. Si d’autres régulateurs africains suivent les résolutions des autorités kényanes et permettent des transactions commerciales et transfrontalières peu coûteuses entre les principaux réseaux mobiles africains, y compris MTN Mobile Money, Orange Money et Airtel Money, la banque locale et le marché international des envois de fonds pourraient être complètement transformés par M-Pesa.
L’interopérabilité, la concurrence panafricaine et des marchés ouverts conduiront en quelques années plusieurs secteurs de la technologie africaine et des entreprises locales à prendre une avance mondiale durable dans l’argent mobile.
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