Le président tunisien était à Paris lundi 11 décembre. Au cours de la conférence de presse qui a suivi son entretien avec Emmanuel Macron, Beji Caïd Essebsi a qualifié d’« injuste » l’inscription de son pays sur la liste des paradis fiscaux. Cette liste noire a été publiée le 5 décembre par Bruxelles. La Tunisie se retrouve aux côtés de 16 pays comme le Panama ou encore Bahreïn « parce qu’elle a pris des engagements trop tardifs et incomplets », avait expliqué jeudi le commissaire européen Pierre Moscovici.
Pour plaider la cause de la Tunisie, qui se retrouve sur la liste noire des paradis fiscaux publiée le 5 décembre par l’Union européenne, le président Beji Caïd Essebsi a ironisé : « La Tunisie ne mérite pas de figurer sur une liste de paradis fiscal parce qu’effectivement, si nous sommes arrivés à être un paradis fiscal, c’est que nous avons réglé beaucoup d’autres problèmes. »
Et de rappeler que le pays n’en est qu’« au début d’un processus pour (se) sortir d’une situation difficile. Notre objectif principal, c’est de faire de la Tunisie un Etat du XXIe siècle », a-t-il souligné.
Le président tunisien a également rappelé sa surprise lorsqu’il avait appris que la Tunisie figurait dans cette liste noire, « en mauvaise compagnie ».
« Nous ferons le maximum pour faire revenir les décideurs sur cette décision et nous comptons aussi sur nos amis, et en premier lieu sur la France, pour nous aider à lever cette injustice », a promis le chef de l’Etat tunisien.
Une demande visiblement entendue par le président français, Emmanuel Macron, qui a dit souhaiter que la Tunisie « puisse quitter » rapidement cette liste.
Je souhaite que, à la lumière de ces décisions qui devraient être prises par la Tunisie, le dialogue avec l’Union européenne puisse se poursuivre et que nous puissions ainsi œuvrer pour une sortie la plus rapide possible de la Tunisie de cette liste.
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