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dimanche, mai 5, 2024
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Opep : le pétrole rechute après l’échec des négociations de Doha

Les 18 pays réunis au Qatar ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un gel de production. Les rivalités Iran-Arabie saoudite ont contribué à cet échec.

L’échec des discussions de Doha ont mis fin à la remontée des cours du pétrole, ce lundi. Le prix du baril a baissé après que les pays producteurs réunis dimanche ont échoué à décider d’un gel de production. En fin de journée, la baisse était toutefois moins sévère qu’escompté.

La baisse des cours a toutefois été modeste. Le cours du « light sweet crude » (WTI) a perdu 58 cents à 39,78 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une baisse bien plus sévère que ce que l’on pouvait craindre. Toutefois « le recul du brut aujourd’hui a été modéré par les nouvelles venues du Koweit », où une grève dans le secteur pétrolier aurait réduit de 60% la production journalière, à 1,1 million de barils par jour, notait l’analyste de ClipperData Matt Smith.

Les investisseurs avaient espéré voir la réunion au Qatar de 18 pays producteurs de pétrole membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), aboutir à une décision sur un gel d’une production surabondante qui pèse sur les prix depuis près de deux ans.

Mais après six heures de tractations, le ministre qatari de l’Énergie Mohammed ben Saleh al-Sada a annoncé qu’il fallait « plus de temps » pour parvenir à un accord. Aucune date n’a été fixée pour une nouvelle réunion.

La chute d’environ 60% des cours du brut depuis juin 2014 a été causée par une surabondance de l’offre, consécutive à une forte augmentation de la production de pétrole non conventionnel, dont le pétrole de schiste américain, et le refus par l’Opep en novembre 2014 de réduire sa production.

La rivalité de l’Arabie saoudite avec l’Iran

Les désaccords entre l’Iran, qui a annoncé au dernier moment son absence à la réunion, et l’Arabie saoudite ont empêché les tractations d’aboutir. L’Arabie Saoudite avait posé comme condition à un gel de production la participation de l’Iran. Or, Téhéran avait annoncé à l’avance qu’il ne se rendrait pas à cette réunion. L’Iran n’avait pas l’intention de renoncer « à son quota de production historique », avait affirmé le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh, en référence au niveau de production et d’exportation de son pays d’avant les sanctions internationales contre Téhéran.

Selon l’Opep, la production iranienne a atteint 3,3 millions de barils par jour (mbj) en mars, contre 2,9 mbj en janvier, encore en deçà de son niveau d’avant l’embargo (environ 4 mbj).

Pour les experts de Commerzbank, en exigeant la participation de l’Iran à un accord malgré le refus préalable de Téhéran, « l’Arabie saoudite a volontairement torpillé l’accord », ce qui « a considérablement esquinté la crédibilité des producteurs de pétrole en général et de l’Opep en particulier ».

Vers un équilibre, même sans accord?

« La déception de Doha est en fait positive », selon l’analyste Bart Melek, de TD Securities, parce que « faute de hausse des cours à court terme, (la production) va nettement baisser cette année ». La production américaine s’affiche en effet désormais sous le seuil des 9 millions de barils par jour. L’Agence internationale de l’énergie avait prédit une accélération de la baisse de l’offre pétrolière hors Opep cette année et en 2017. « Nonobstant Doha, le marché commence à se rééquilibrer », note l’autre analyste, Matt Smith. « Le marché est bien en train de se rééquilibrer, mais le processus sera graduel », a noté de son côté Tim Evans, chez Citi. « Vu le niveau actuel de l’offre et de la demande, nous pensons que le pétrole devrait retomber vers une zone de 35 à 37 dollars le baril de WTI », a déclaré Bart Melek.

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