Après sa victoire face à Maria Sharapova en finale de l’Open d’Australie, Serena Williams ne cachait pas sa joie: «Jamais je n’aurais cru me retrouver là, assise avec le trophée.» Et l’Américaine se tournait déjà vers la suite, et un 20e titre du Grand Chelem… à Roland-Garros ?
«Qu’est-ce que ça fait de gagner un nouvel Open d’Australie?
(sourire) C’est très, très bon… Au début du tournoi, jamais je n’aurais cru me retrouver là, assise avec le trophée.
Vous avez été assez malade pendant ce tournoi…
Je ne me sentais pas bien. Chaque fois que ça allait mal, ma santé s’améliorait. Et chaque fois que je me sentais mieux, ça revenait. C’est pourquoi j’ai connu tant de hauts et de bas pendant ce tournoi. Pendant la finale, le docteur m’a même donné du sirop pour la toux, mais en petite quantité. Je toussais tellement…
Le match s’est équilibré au deuxième set.
C’est devenu plus dur. Maria s’est mise à jouer de manière beaucoup plus agressive. Et moi, je me trouvais trop passive. Je remettais juste la balle. Heureusement, je me suis mise à très bien servir. Même si je n’étais pas aussi forte du fond, j’avais toujours mon service. J’ai raté pas mal sur les deuxièmes balles de Maria… Il y a plein de choses que j’aurais pu mieux exécuter. Il faut garder ça en tête pour l’avenir.
Qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit quand votre troisième balle de match a été annulée par un let?
Je n’étais pas du tout en confiance! Je me suis dit: «Ce tournoi n’est pas pour moi.» Après, je me suis demandé: «Tu sers le T ou tu sers extérieur?» Et puis, au moment du lancer de balle, je me suis dit de juste frapper le plus fort possible.
«Ça a déjà été tellement dur d’arriver à 19 (Grands Chelems)…»
Vous avez remporté votre 19e tournoi du Grand Chelem. Le score de Steffi Graf (22 titres) est-il un objectif?
J’adorerais mais ça a déjà été tellement dur d’arriver à 19… Ça m’a quand même pris 33 ans! (rire) Je vais d’abord me concentrer sur le 20e. Mais il y a tellement de jeunes qui poussent que la tâche qui m’attend est immense.
Allez-vous continuer à travailler avec Jonathan (Dasnières de Veigy), votre sparring-partner?
J’ai adoré taper avec lui. On a eu deux semaines fantastiques. Jonathan est incroyable. Et il est si marrant! En plus, il m’a aidé à progresser en français! Il faut que je parle à Sasch (Sascha Bajin, son traditionnel sparring-partner). Là, il est blessé mais il est super impatient de revenir. Il va falloir que je fasse un choix… Je déteste me retrouver dans cette situation.
Avez-vous déjà le regard tourné vers Paris?
Quand je pense à Paris, je ne pense pas à mon 20e titre en Grand Chelem. Je pense juste à gagner ce tournoi. C’est le seul Grand Chelem que je n’ai gagné que deux fois. L’an dernier, j’avais échoué à Paris et à Wimbledon. Ce sont mes deux prochains objectifs parce que je sais que je peux mieux faire. Donc, je n’irai pas à Paris pour gagner un 20e Grand Chelem. J’irai pour gagner Roland-Garros.»
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