ATTENTAT – Une fillette d’environ sept ans a fait exploser dimanche la ceinture d’explosifs qu’elle portait dans un marché de Potiskum, ville du nord-est du pays, tuant au moins sept personnes. Si l’attentat n’a pas été revendiqué, le groupe islamiste Boko Haram est au cœur des soupçons.
La fillette kamikaze portait une ceinture d’explosifs à la taille. Agée d’environ 7 ans, elle a commis un attentat-suicide sur un marché dédié à la vente et à la réparation de téléphones, selon des témoins joints par l’AFP à Potiskum, capitale économique de l’État de Yobe, un des trois les plus affectés par les attaques et exactions du groupe islamiste Boko Haram.
« Cinq personnes ont été tuées en même temps que la fillette et 19 autres ont été hospitalisées pour des blessures », avait dans un premier temps affirmé dimanche un des témoins, Buba Lawan, chef d’une milice locale d’autodéfense. Selon les informations de l’AFP, la fillette avait été renvoyée quatre fois à l’entrée du marché par les gardiens, qui l’avaient jugée suspecte. Déterminée, elle est toutefois parvenue à se glisser sous le cordage de sécurité, un peu plus loin, et à se faire exploser.
Recours régulier à des fillettes kamikazes
Cet attentat-suicide est le deuxième visant le marché Kasuwar Jagwal de Potiskum depuis le début de l’année. Le 11 janvier, deux filles kamikazes s’étaient fait exploser aux abords du site, tuant six personnes et en blessant 37 autres. L’une des kamikazes avait une quinzaine d’années.
Ce dimanche, l’attentat-kamikaze n’a pas encore été revendiqué mais il porte la signature du groupe Boko Haram, qui contrôle plusieurs localités du nord-est du Nigeria et y multiplie les attaques meurtrières et exactions depuis six ans.
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