La capitale du Tchad a été la cible d’une série d’attentats-suicide hier lundi 15 juin.
Tôt lundi matin, des explosions ont retenti dans plusieurs secteurs de la capitale tchadienne. Ces attaques ont visé la direction de la Sécurité publique et le commissariat central, ainsi que l’école de police. Pour le ministre tchadien de l’Intérieur qui s’est aussitôt prononcé sur le sujet, il ne fait aucun doute, il s’agit d’une « action kamikaze ». Les premiers témoins joints par RFI confirment cette thèse. L’un d’eux, qui se trouvait près du commissariat central raconte que l’attaque a eu lieu peu avant dix heures. Ce témoin dit avoir vu deux hommes en moto se diriger vers le commissariat où ils ont été arrêtés par des agents de police. C’est à ce moment-là que l’un d’eux se serait fait exploser et que l’autre aurait pris la fuite. Un autre homme, venu sur les lieux pour faire vérifier son passeport, témoigne de la violence de l’explosion : « On ne comprend pas ce quoi s’est passé. Il y a eu une explosion, il y avait beaucoup de corps, beaucoup de morts. J’ai paniqué devant tous ces ossements, ces cadavres. Les policiers sont rapidement arrivés, avec plusieurs véhicules, ils ont bloqué la route qui mène à la présidence ».
D’autres témoins font état « d’au moins plusieurs blessés ». Le gouvernement, lui, tient à l’heure actuelle une réunion de crise sur ces explosions. Même si pour l’instant les attentats ne sont pas revendiqués, il faut rappeler que le Tchad a porté des coups sévères à Boko Haram depuis le déploiement ces cinq derniers mois de plusieurs milliers d’hommes au Cameroun, au Nigeria et au Niger. Les autorités tchadiennes ont envoyé mi-janvier plusieurs contingents autour du lac Tchad pour lutter contre Boko Haram, une partie étant déployée à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, aux côtés des troupes camerounaises, l’autre à la frontière entre le Niger et le Nigeria avec les troupes nigériennes.
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