Les Européens découvrent la prolifération des boats people s’élançant vers les côtes de l’Europe. C’est une retombée de l’assassinat de Kadhafi. Durant son règne, la Libye contrôlait ses côtes. Les autorités et le racisme anti-Noirs de ce pays limitaient considérablement le nombre des embarquements.
Son assassinat à débarrassé Nicolas Sarközy de Naggy-Bocsa du danger de révélation d’un financement contestable de sa campagne électorale. Elle a privé le monde méditerranéen d’un chef d’État conscient des limites qu’il ne devait pas dépasser dans ses relations internationales. Il trichait très certainement, comme le font les autres chefs d’État. Ce chef d’État maintenait l’ordre dans son pays. Brutalement, certainement. Son départ n’a pas apporté une quelconque forme de démocratie, mais a ouvert l’appétit d’une douzaine de prétendants qui se combattent et poussent à la mort leurs supporters. La police a disparu, laissant ouverte la place à d’autres marchands de mort, les passeurs dont les barcasses pourries embarquent dix fois et plus ce qui conviendrait sans le moindre équipement de sauvetage, le plus souvent sans un homme ayant l’expérience de la mer. Ces commerçants savent fort bien que l’état désastreux des embarcations surchargées conduit très souvent au naufrage et à la mort des clients. Qu’importe, ils ont payé très cher avant d’embarquer.
Les survivants peuvent parler, décrire les marchands de mort qui les ont ainsi conduits aux portes de l’enfer. Les polices grecques et italiennes peuvent enregistrer ces déclarations. Elles restent impuissantes : aucune police libyenne n’exploitera ces informations : les marchands de mort savent acheter ce qui reste de conscience aux candidats à la succession au trône de Libye.
L’Union européenne peut tourner le problème en tous sens, elle est impuissante. Ceux qui ont su écraser la souveraineté de la Lybie sous les bombes de leurs avions, se refusent à envoyer des gendarmes appuyés par des compagnies d’infanterie et des escadrons blindés pour arrêter les marchands de mort maritime. C’est pourtant la seule solution pour que cesse ou au moins diminuent très sérieusement ces transferts de populations à la fois clandestins et bien connus
Dr C. GARRIER
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