Le monarque marocain effectue actuellement une tournée dans trois pays de l’Afrique subsaharienne alliés
Le roi du Maroc Mohammed VI est arrivé mercredi 20 mai à Dakar, première étape d’une tournée dans trois autres pays d’Afrique subsaharienne. Il a été accueilli à l’aéroport de Dde la capitale sénégalaise par le président Macky Sall et des membres de son gouvernement, le roi Mohammed VI doit rester au Sénégal une semaine pour un séjour dont les détails n’ont pas été dévoilés. Les dirigeants sénégalais et marocains doivent par ailleurs signer une quinzaine d’accords de coopération lors de cette visite, a indiqué mardi Macky Sall à l’Agence de presse sénégalaise. « C’est une visite extrêmement importante » et « un témoignage sur l’exception sénégalo-marocaine. Une relation ancienne, confiante et solide », a déclaré le président Sall. Au Sénégal, des investisseurs marocains sont présents dans différents secteurs dont les banques et les assurances, l’immobilier, l’électrification rurale et la santé. Après le Sénégal qu’il doit quitter le 27 mai selon une source officielle, citée par l’Afp, Mohammed VI est attendu en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire et au Gabon lors de « visites de travail et d’amitié » en Afrique subsaharienne, selon le Palais royal. Pour Mohammed VI il s’agit de la troisième tournée du genre en trois ans sur le continent africain où l’activité diplomatique du royaume vise notamment à contre-balancer son absence de l’Union africaine (UA). Le Maroc s’en est retiré en 1984 pour protester contre l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique » (RASD). Sur le plan économique, plus de la moitié des investissements directs à l’étranger (IDE) du Maroc ont concerné l’Afrique au cours des cinq dernières années, pour un montant d’1,5 milliard d’euros, selon l’Office national des changes.
Une diplomatie sélective
Le Royaume chérifien n’entretient pas les mêmes rapports diplomatiques avec tous les Etats africains. Selon une noté de la direction des affaires africaines du ministère des affaires étrangères, certains Etats sont considérés comme hostiles. C’est le cas notamment de l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et le Nigeria. Ces pays, sont, avec l’Algérie, considérés par le Maroc comme des Etats qui lui sont « hostiles ». Selon ledit rapport On y découvre que la direction des affaires africaines considère que « les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale (sont) considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe (sont) considérés comme plutôt « hostiles » », tandis qu’une troisième catégorie « regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigeria notamment. »Dans une note de synthèse sur la stratégie du Maroc envers l’Union africaine du 3 juin 2013, cette même direction des Affaires africaines rallonge la liste, après que le Rwanda, l’île Maurice et le Botswana ont « montré une certaine neutralité lors des derniers débats au Conseil exécutif (de l’Union africaine) », recommandant d’ « entreprendre des actions envers (ces) pays (pour obtenir leur ralliement au processus onusien [au Sahara) et leur demander de retirer leur reconnaissance de la pseudo République arabe sahraouie démocratique » (RASD).
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