Plusieurs facteurs expliquent l’incapacité du PSG à avoir dominé le Real Madrid (0-0), ce mercredi. Les carences semblent avoir été à la fois techniques et mentales. Le bon comportement de certains Madrilènes en est aussi la raison.
Les attaquants parisiens n’ont pas existé
Parmi les principaux regrets des Parisiens après leur match nul obtenu à domicile face au Real Madrid (0-0), ce mercredi lors de la troisième journée de Ligue des champions, figure l’inefficacité de leurs attaquants. Avec dix tirs déclenchés, dont deux cadrés seulement, les champions de France n’ont pas été à la hauteur dans ce domaine. Ils étaient les premiers à en convenir après la rencontre. «On a le sentiment qu’on pouvait marquer, mais on n’a pas été assez lucides devant», a reconnu Maxwell, sans cibler pour autant l’un ou l’autre de ses coéquipiers. «On a donc manqué de force et de percussion offensives», a également ciblé Laurent Blanc, sans pour autant pouvoir expliquer cette défaillance alors que le trio d’attaquants alignés (Di Maria-Ibrahimovic-Cavani) est celui qui devait faire frémir l’Europe entière sur le papier. La possession du ballon parisienne (53% à la mi-temps et 60% sur l’ensemble du match), inférieure aux standards habituels du PSG en Championnat, peut être l’un des facteurs qui justifient le faible nombre d’occasions procurées. Mais pas tout.
Les remplaçants madrilènes se sont mis au niveau
Si le PSG n’a pas été en mesure d’enchaîner une troisième victoire consécutive cette saison en C1, c’est avant tout parce que son adversaire a parfaitement respecté son plan de jeu. «J’étais certain que les joueurs sur le terrain feraient très bien leur boulot», s’est félicité Rafael Benitez, après la rencontre. Malgré les absences de plusieurs cadres de son équipe (Benzema, Bale, Rodriguez et Pepe), le coach madrilène a salué le comportement de leurs remplaçants. «Ceux qui ont joué méritent tous les éloges», a estimé le technicien, en référence notamment à Lucas Vazquez et Jesé, positionnés dans les couloirs et qui ont parfaitement bloqué les montées des latéraux parisiens. «On a vu une équipe incisive, agressive, qui a travaillé, a cherché à aller de l’avant. C’est difficile de dire si c’est notre meilleur match de la saison, mais ce furent 90 minutes intenses, le rythme est resté très élevé.»
Paris a trop respecté le Real
Ils l’avaient annoncé, les joueurs de la capitale attendaient ce match avec impatience pour montrer qu’ils étaient enfin de taille à lutter avec les meilleurs. «On a dit qu’il fallait battre le Real pour donner un signe à l’Europe», a du reste rappelé Blanc après les débats. Mais à force de trop parler, peut-être avaient-ils joué le match avant… «C’est toujours difficile d’affronter une grande équipe comme le Real Madrid, nous avons beaucoup de respect pour eux», a indiqué Lucas, auteur d’une entrée énergique mais peut-être aussi impressionné. «C’était un match de prestige, j’avais absolument envie d’y participer», a ajouté Serge Aurier, ravi d’avoir pu croiser Cristiano Ronaldo. Entre des joueurs aux ambitions élevées mais qui n’ont pas encore assez prouvé et d’autres qui sont dans le concret en permanence, avec un impératif de résultats élevé, la différence a été criante. «Il ne reste plus qu’à nous améliorer pour le match retour», a conclu Maxwell. Aussi bien dans le domaine technique que mental.
H.S., au Parc des Princes
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