Lors des dernières rencontres qui ont eu lieu au Caire afin de trouver un règlement à la crise libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, présent lui aussi au Caire, avait annoncé qu’il ne s’opposerait pas à une rencontre avec les membres des autres partis ou personnalités libyennes et qu’il était prêt à faire les rencontres nécessaires au dialogue libyen si l’Egypte le lui demandait. Une déclaration qui laisse entendre qu’une rencontre aura lieu bientôt entre l’homme fort de l’est du pays et le président du Conseil présidentiel soutenu par la communauté internationale.
Alors que plusieurs pays, y compris la France, considèrent que la réussite de l’accord politique pour la Libye dépendra de la participation du maréchal Khalifa Haftar au processus politique, que l’envoyé spécial pour la Libye, Martin Kobler, prévoit que l’année 2017 sera nécessairement l’année de la solution en Libye et que des analystes russes prévoient que le dossier libyen sera le premier dossier sur lequel Moscou et Washington pourront coopérer, l’Egypte pèse de tout son poids pour réussir ce processus.
C’est précisément à partir du Caire, que le maréchal Khalifa Haftar, allié du président Sissi, laisse entendre qu’il pourra rencontrer Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement de l’Union nationale soutenu par la communauté internationale. Une rencontre que le ministre des Affaires étrangères au gouvernement de Tripoli, Mohamed Taher Siala, confirme à RFI.
« La rencontre prévue entre le maréchal Haftar et le Premier ministre, al-Sarraj, ne sera pas la première. Une rencontre entre les deux a déjà eu lieu en janvier 2016. al-Sarraj s’est rendu dans la ville al-Marj [à l’est de la Libye]. Les efforts actuels se font pour qu’il y ait une nouvelle rencontre. Elle sera probablement tripartite et se tiendra en présence d’Aquila Saleh, chef du Parlement libyen. Il n y a pas encore de date donnée pour la réunion mais cela se fera dans un avenir très proche », a-t-il annoncé à RFI.
Le Caire avait reçu, en fin de semaine dernière, la dixième rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye. Une réunion organisée dans le cadre des efforts fournis pour rapprocher les points de vue et dissiper les difficultés qui entravent l’application de l’accord politique signé, il y a treize mois.
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