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Les nouveautés de la Coupe du monde 2026 : 48 pays qualifiés, des « cartons blancs » et l’arbitrage vidéo…

Alors que le patron de la Fifa souhaite augmenter le nombre d’équipes à participer à la Coupe du Monde 2026, franceinfo revient sur les idées, parfois farfelues, pour réformer la compétition reine du ballon rond.

Les débats risquent d’être agités, lundi 9 et mardi 10 janvier, lors de la réunion du Conseil de la Fifa qui se tient à Zurich (Suisse). En cause ? Une proposition de son président visant à transformer le format de la Coupe du Monde de football de 2026, pour ouvrir la compétition à davantage de pays. Révolution ? Sacrilège ? Evolution logique ? C’est en tout cas un bouleversement complet qui s’annonce et qui risque de diviser le monde du foot. L’occasion pour franceinfo de détailler les propositions, parfois les plus folles, pour dépoussiérer le ballon rond.

Passer à 48 équipes au lieu de 32

Comment ça marche ? Concrètement, les 16 meilleures nations mondiales seraient qualifiées pour la phase de groupes tandis que les 32 autres joueraient au préalable un match de barrage trois jours avant le début de la compétition pour déterminer les 16 dernières équipes. On aurait donc une pré-compétition avec des matchs couperets. Ensuite, chaque équipe qualifiée disputerait au moins deux matches de poule. Les deux premiers de chaque groupe seraient ensuite qualifiés pour les 16es de finale. Simple, non ?

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? Une telle configuration offrirait plus de spectacle, selon Gianni Infantino, le président de la Fifa. Les16 équipes supplémentaires joueraient leur présence sur un match, « ce qui serait absolument incroyable du point de vue de l’intensité ». Cette formule offrirait aussi la possibilité de mobiliser encore plus de public à travers le monde, avec évidemment d’importantes retombées financières à la clé. Mais la puissante Association des clubs européens (ECA) a déjà fait part de son opposition au nom de la santé des joueurs qui auraient un calendrier trop chargé et un nombre de matchs trop important.

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? Disons 90%. L’idée a déjà fait beaucoup de chemin et ne semble pas trouver d’importante opposition. Un aménagement des calendriers des joueurs est toujours possible, puisque l’on est bien capable de les faire jouer pendant l’hiver pour la Coupe du Monde au Qatar en 2022. Et surtout, elle est soutenue et proposée par le président de la Fifa en personne.

L’arbitrage vidéo

Comment ça marche ? S’il y a bien un sujet sensible, c’est celui-là. Faut-il aider les arbitres de foot, comme ceux du rugby par exemple, en leur donnant la possibilité de juger une action avec l’aide des caméras ? Un test a été effectué lors du Mondial des clubs. L’utilisation des images était limitée à quatre faits de jeu : pour un but marqué, un carton rouge, un penalty et une erreur sur l’identité d’un joueur.

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? L’objectif est évidemment d’éviter les erreurs d’arbitrage et d’aider les arbitres à prendre la meilleure décision. Mais même avec la vidéo, les erreurs sont possibles. La preuve : lors de finale du Mondial des clubs, Sergio Ramos aurait dû être exclu avant la prolongation pour une faute grossière, mais l’assistant vidéo en a décidé autrement. Une autre critique concerne la durée des matchs. Toujours lors de cette compétition, un but inscrit par Cristiano Ronaldo a été validé après un long flottement et une incompréhension entre joueurs, arbitre et assistant vidéo. D’abord accordé, le but a ensuite été annulé sur intervention de l’arbitre vidéo. Avant d’être finalement validé…

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? Disons 95%. L’International Football Association Board qui détermine et fait évoluer les règles du jeu du football a déjà pris le virage technologique avec la goal-line technology et ce test lors du Mondial des clubs. L’arrivée de la vidéo semble inéluctable lors des grandes compétitions.

La séance de tirs au but avant les prolongations

Comment ça marche ? Au bout des 90 minutes réglementaires et si les deux équipes sont à égalité, les joueurs se lanceraient dans un duel face au gardien. Une séance classique. Sauf qu’une fois terminée et un gagnant déterminé, le jeu reprend pour la prolongation. Si, au bout des 30 minutes, le score est toujours de parité, c’est l’équipe qui a remporté les tirs au but qui gagne le match.

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? Selon une étude du Journal of sports economics, décryptée par le professeur d’économie Pierre Rondeau, cette formule permettrait d’augmenter significativement l’intensité du match. « On incite (…) l’équipe menée à gagner coûte que coûte, sans anticiper une future séance de penaltys. Et comme il n’y a pas de but en or, si un but est marqué, les joueurs adverses vont tout faire pour égaliser », explique-t-il. En revanche, la tradition en prendrait un sacré coup et on perdrait toute la dramaturgie entourant les tirs au but. Rappelez-vous cette séance entre l’Italie et l’Allemagne lors de l’Euro 2016…

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? Allez, 1%, pour laisser sa chance au produit, mais il ne faut pas compter voir un jour un match nul se terminer par des prolongations. Seul Alex Ferguson, l’ancien entraîneur légendaire de Manchester United, y est favorable, comme le relaie The Independant (en anglais).

Des matchs dans plusieurs pays

Comment ça marche ? L’idée n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, la compétition ne se déroulait que dans deux pays maximum (en 2002, par exemple, avec la Corée du Sud et le Japon). Cette fois-ci, il est question d’une dizaine de pays organisateurs. La Fifa souhaite que le Mondial s’inspire en effet de l’Euro 2020 qui se déroulera dans 13 pays : aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, en Roumanie, en Hongrie, en Azerbaïdjan, en Russie, en Espagne, en Italie, en Irlande, en Ecosse, en Angleterre et au Danemark.

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? Pour les instances, l’objectif est clairement de faire des économies. « Nous ne voulons pas d’éléphants blancs [ces stades laissés à l’abandon ensuite]. Nous voulons des équipements durables », explique Gianni Infantino. Autre intérêt pour Michel Platini, qui a lancé cette idée en 2012 pour l’Euro : « Des pays qui n’ont jamais eu la chance d’accueillir l’Euro pourront participer à cette fête. » Et l’ambiance dans tout ça ? En dispersant les matchs, on risque d’assister à un désintérêt des amateurs de foot au profit des passionnés. D’autant que les pays hôtes ne seront pas qualifiés d’office comme c’est le cas aujourd’hui.

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? Environ 60% de chances. L’Euro 2020 va ouvrir la voie, mais selon l’UEFA, ce sera un dispositif exceptionnel afin de célébrer les 60 ans de la compétition. Pas sûr que l’expérience sera reconduite et que la Coupe du monde s’en inspirera.

L’exclusion temporaire

Comment ça marche ? La règle est déjà bien établie au rugby. Plutôt que de prendre un carton jaune et de rester sur le terrain, le joueur quitte ses partenaires 10 minutes avant de revenir. On parlerait alors de « carton blanc ».

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? Entre le carton jaune, qui n’entraîne pas de réel handicap pour l’équipe, et le carton rouge, qui bouleverse complètement le match, l’exclusion temporaire est une bonne solution intermédiaire. « Parfois, des fautes méritent plus qu’un simple jaune mais pas un rouge non plus. Il serait une sorte de carton orange », explique l’ancien arbitre Bruno Derrien dans une interview à La Croix. Cela dit, cette mesure préventive ne doit pas empêcher, et c’est encore Bruno Derrien qui le dit, « le recours au carton rouge quand il est nécessaire ».

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? Disons 30%. L’International Football Association Board s’est penchée sur la question, mais aucun test n’a été effectué jusque-là.

Des changements illimités

Comment ça marche ? C’est le « rêve » de Raymond Domenech. Dans son livre Mon dico passionné du foot (éd. Flammarion), l’ancien sélectionneur des Bleus aimerait voir le règlement autoriser les coachs « à effectuer librement des changements, sans arrêter le jeu. Il suffirait de délimiter une zone au milieu du terrain, près de la ligne médiane, où, pendant que le jeu se déroule, nous aurions la possibilité de remplacer un joueur par un autre ». Comme cela se passe sur un terrain de basket ou de hockey sur glace.

Y a-t-il des avantages et des inconvénients ? Pour Raymond Domenech, cela permettrait de laisser se reposer quelques minutes un joueur fatigué, d’augmenter l’intensité des matchs et d’augmenter l’influence d’un coach durant un match. Sauf que la méforme d’un joueur fait partie du jeu. Un joueur qui passe à travers son match influence forcément le résultat. Les matchs amicaux, aux remplacements autorisés plus nombreux, perdent souvent en intensité et en qualité.

Quelles sont les chances que ça aboutisse ? 10% ?! En revanche, l’option d’un quatrième remplacement a déjà été testée lors des Jeux olympiques de Rio, ainsi que lors de la Coupe du monde des clubs au Japon.

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