Pour la première fois en Gambie, l’Union européenne déploie une mission d’observation des élections. Une chose impensable sous l’ancien régime de Yahya Jammeh. Depuis ce mardi, et sur invitation de la Commission électorale indépendante (IEC), 14 premiers observateurs ont été répartis dans le pays pour scruter le déroulement de la campagne et des élections législatives du 6 avril prochain. En tout, ils seront une cinquantaine d’experts électoraux, présents en Gambie le jour J.
C’est l’heure du grand départ pour les 14 observateurs européens. Pendant deux semaines, ils seront actifs dans les sept régions du pays.
Soraya arrive tout juste de Grande-Bretagne. Et elle est très fière de participer à cette toute première mission gambienne : « C’est une très grande opportunité pour observer un processus historique dans le pays ».
Renaud, un observateur venu de Belgique, sait qu’il aura beaucoup de données à récolter, pour pouvoir évaluer le bon déroulement de l’élection : « On va observer le déploiement du matériel, comment se passe la campagne jour après jour. Est-ce que tout le monde fait campagne ? Est-ce que certains candidats ont des problèmes ? Comment se passe le financement aussi des partis ? Tout ça se sera compilé au fur et à mesure dans le rapport final ».
Pour le chef de la mission, le député européen tchèque Miroslav Poche, cette opération, c’est tout un symbole pour le pays et c’est un signe du rapprochement entre la Gambie et l’Europe : « C’est un signal très positif pour le changement démocratique en Gambie. Ces élections législatives devraient prouver que des réformes sont déjà mises en place. Les relations entre l’Union européenne et la Gambie sont en train de changer complètement après ces 22 dernières années, l’attitude est complètement différente ».
Près de 48 heures après l’élection, la mission publiera un rapport préliminaire. Puis deux mois plus tard, un rapport final, avec ses conclusions et ses recommandations.
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