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Le président gambien décrète la fin du mariage des enfants

Il aime se présenter comme un « dictateur du développement ». Le 22 juillet, Yahya Jammeh fêtera ses 22 ans à la tête de la Gambie. Spécialiste de la provocation (« Je suis le président qui guérit le sida »,), lunatique (application de la charia, départ fracassant du Commonwealth), il terrifie ses opposants. La peine de mort est régulièrement pratiquée dans le pays, une exception en Afrique de l’Ouest.

Cette fois, l’ancien militaire qui tient son pays d’une poigne de fer vient de décréter l’interdiction immédiate des mariages d’enfants. « A compter d’aujourd’hui, 6 juillet, le mariage des enfants est illégal et est interdit en Gambie », a déclaré M. Jammeh, qui s’exprimait mercredi lors d’une audience accordée à des dignitaires musulmans.

Désormais, a-t-il ajouté, « quiconque épouse une fille n’ayant pas atteint l’âge de 18 ans fera 20 ans de prison. Les parents de la fille feront 21 ans de prison et toute personne ayant connaissance de ce mariage et ne l’ayant pas signalé aux autorités feront 10 ans de prison. L’imam et tous ceux qui dirigeront la cérémonie de mariage seront également envoyés en prison ».

Avant le 21 juillet

Il a souligné que le mariage forcé était illégal, par conséquent interdit avec effet immédiat, qu’il concerne des mineurs ou des adultes. Même si la personne contrainte de se marier « à 40 ans, c’est illégal. Quiconque sera découvert en train de forcer son enfant à épouser une autre personne sera emprisonné », a-t-il averti.

La Constitution gambienne dispose que le mariage concerne des adultes consentants mais aucune loi ne punit le mariage forcé. Yahya Jammeh exige des députés qu’ils formalisent rapidement sa décision et passent une nouvelle loi dans ce sens avant le 21 juillet, veille du 22e anniversaire de son régime.

Fin novembre 2015, Yahya Jammeh avait décrété l’interdiction de l’excision en Gambie, soulignant que cette pratique n’était pas dictée par l’islam et devait être abolie. Un mois plus tard, le Parlement avait adopté une loi réprimant pénalement les mutilations génitales féminines. Les contrevenants sont désormais passibles de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 1 300 dollars (1 200 euros).

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