« En première ligne contre le terrorisme », les cinq pays du G5 Sahel ont annoncé lundi 6 février à Bamako vouloir réaliser leur projet de force destinée à combattre les groupes djihadistes utilisant notamment le Mali comme « base de repli ».
Ce sommet des cinq chefs d’Etat intervient moins de trois semaines après l’attentat-suicide du 18 janvier, qui a fait près de 80 morts à Gao, principale ville du nord du Mali. Une attaque revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
La décision de création de cette « force conjointe du G5 Sahel », dont ni les effectifs, ni le commandement, ni le mode de fonctionnement n’ont été précisés, remonte au sommet de l’organisation le 20 novembre 2015 à N’Djamena, la capitale tchadienne, selon le communiqué final.
« Nous avons décidé de rendre effective la création d’une force G5 pour lutter contre le terrorisme », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, lors de la conférence de presse finale du sommet. « Nous allons demander une résolution des Nations unies et du Conseil de sécurité pour appuyer la création de cette force », a-t-il ajouté.
Le Sahel de la défense
« Face à la montée de l’extrémisme, il faut la mutualisation des efforts pour relever les défis. Nous devons aller plus loin pour réaliser le Sahel de la défense », a déclaré le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, également président du G5 Sahel.
« Ce que nous voulons, c’est que les pays européens nous donnent les moyens. Nous allons nous-mêmes être en première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace G5. Comme ça, ils vont faire l’économie des vies de leurs soldats », a expliqué le président tchadien, Idriss Déby Itno.
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