Ou une mipsterz, pour être plus précis.
Les juges de la Cour suprême américaine ont commencé à débattre mercredi du cas de Samantha Elauf, une musulmane voilée qui n’a pas été embauchée dans une boutique d’Abercrombie & Fitch de l’Oklahoma en 2008 parce que le hijab ne correspondait pas au règlement vestimentaire très particulier de la marque (tout ce qui couvre la tête y est interdit). Elle leur a fait un procès en discrimination religieuse, qui se retrouve maintenant devant la Cour suprême.
En bref, Elauf n’a pas été embauchée car le recruteur a immédiatement vu que son voile contreviendrait aux règles de la boutique, et le manager voulait éviter de se retrouver dans un cas épineux où il aurait fallu lui expliquer ou tenter de négocier cette interdiction.
Le délibéré interviendra dans les mois à venir, mais il y a un détail assez ironique dont les grands quotidiens n’ont pas parlé.
Comme le note le site Fusion, Samantha Elauf, qui n’a pas été embauchée pour une histoire de look, est maintenant blogueuse de mode, manager chez Urban Outfitters, et a un style impeccable.
Les photos qu’elle poste sur son compte Instagram vont complètement à l’encontre des préjugés qu’on peut avoir quand on entend «jeune fille voilée».
sporty luxe
Une photo publiée par Samantha ????? Elauf (@samanthaiman) le
today’s look- now on my blog!
Une photo publiée par Samantha ????? Elauf (@samanthaiman) le
Elle semble faire partie du mouvement des Mipsterz (les musulmans hipsters) dont nous parlions en 2013, et qui se décrivent comme des jeunes «au fait des dernières musiques, modes, mouvances artistiques, pensées critiques, nourritures, créativités» et qui en même temps cherchent «l’inspiration dans la tradition islamique».
Comments
0 comments