Les pays d’Afrique de l’Est (EAC) se réunissent en sommet extraordinaire ce jeudi 8 septembre et demain vendredi. Les cinq pays de la communauté (Tanzanie, Kenya, Rwanda, Ouganda et Burundi) doivent notamment parler du Burundi, en crise depuis la candidature et la réélection contestée du président Nkurunziza. Le ministre burundais des affaires étrangères, Aimé Alain Nyamitwe, sera au sommet à Dar es Salaam aujourd’hui mais pas le président Nkurunziza.
Il y a six mois presque jour pour jour, les pays d’Afrique de l’Est avaient choisi l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa pour relancer le dialogue. Six mois plus tard, le pouvoir burundais refuse toujours de rencontrer les opposants en exil du Cnared, qu’il accuse de compter des terroristes dans ses rangs.
Lors de la deuxième session du dialogue, mi-juillet, la médiation a même dû annuler la cérémonie d’ouverture car la délégation gouvernementale avait quitté les lieux. Dans ce climat de tension très vive, pouvoir, opposants et société civile avaient, chacun de leur côté, donné leur avis sur une feuille de route dans laquelle le facilitateur proposait, par exemple, la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Benjamin Mkapa doit faire le point aujourd’hui sur le processus, pour que les pays d’Afrique de l’Est réunis dans le cadre d’un sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) décident de la marche à suivre dans les semaines et mois à venir. Son équipe ne veut évoquer aucun calendrier pour l’instant et rappelle que le médiateur veut amener tous les Burundais autour de la table, en précisant quand même : le Cnared n’est qu’une partie de l’opposition burundaise, il existe une autre opposition crédible au Burundi.
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