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mardi, avril 30, 2024
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Kenya : la poignée de main qui met fin à la controverse liée à la crise post-électorale

Avec la poignée de main début mars entre le président Uhuru Kenyatta et son principal opposant Raila Odinga, le Kenya a définitivement tourné la page d’une période électorale traumatisante et se projette déjà vers la prochaine élection présidentielle, en 2022.

En apparaissant côte-à-côte le 9 mars, après s’être invectivés pendant des mois, et en promettant d’oeuvrer ensemble à la réconciliation nationale, les héritiers des deux plus grandes dynasties familiales kényanes ont stupéfié leurs compatriotes.

Même dans ce pays fasciné par le jeu politicien, où les trahisons et renversements d’alliance sont monnaie courante, où s’effacent par magie des différences qui semblaient irréconciliables, personne n’avait anticipé un tel revirement.

Cette seule poignée de main a suffi à tirer un trait sur huit mois d’un feuilleton électoral qui avait mis en exergue les profondes fractures politico-ethniques traversant le Kenya.

L’élection présidentielle d’août avait été annulée en justice, puis M. Kenyatta, 56 ans, avait été réélu lors d’un scrutin en octobre boycotté par l’opposition. Les violences politiques avaient fait au moins 92 morts.

Le mystère continue à planer sur les circonstances de ce rapprochement. Mais pour Nic Cheeseman, professeur de politique africaine à l’université de Birmingham, « c’est clairement une tentative de la part d’Odinga d’avancer. Et évidemment Kenyatta y était aussi favorable ».

Du jour au lendemain, M. Odinga, 73 ans, qui n’avait cessé de contester la légitimité du chef de l’État et s’était même fait symboliquement investir président le 30 janvier, a cessé ses attaques.

Son initiative a aussi eu pour effet de jeter dans le désarroi la coalition d’opposition Nasa, dont les autres leaders, comme son colistier Kalonzo Musyoka, n’avaient pas été consultés.

– « Raila prend un risque » –

De nombreuses questions restent cependant posées sur le contenu exact de cet accord, qui n’a pour l’instant débouché sur aucune avancée concrète, et sur ce que M. Odinga escompte en tirer en termes d’ouverture démocratique et de justice électorale.

« C’est juste un cadeau de Noël, avec du joli papier et un ruban, mais nous ne savons pas ce qu’il y a dedans », remarque malicieusement Tom Wolf, analyste en chef de l’institut Ipsos.

« En renonçant à toute hostilité envers Uhuru et le gouvernement Jubilee (le parti au pouvoir), en serrant des mains, Raila prend un risque quant à savoir quelle proportion de ses partisans, qu’ils soient luo (son ethnie) ou non, le suivront », ajoute-t-il.

« S’il est vu comme ayant passé un accord qui l’aide personnellement mais n’amène rien au pays, ça nuira à son héritage » politique, abonde M. Cheeseman, qui se demande « ce que Raila sera prêt à tolérer », lui qui s’est déjà plaint notamment des accusations récurrentes du gouvernement à l’encontre du système judiciaire.

Si elle a clos la page 2017, la réconciliation entre MM. Kenyatta et Odinga a aussi mécaniquement lancé les grandes manoeuvres pour l’élection présidentielle de 2022.

Le premier, qui aura effectué les deux mandats autorisés par la Constitution, ne pourra plus se représenter. Mais, le second, en dépit de son âge, devrait rester un acteur incontournable.

« Je ne serais pas surpris du tout si son nom était évoqué par les gens comme un partenaire possible dans une coalition quand viendra la prochaine élection », avance M. Cheeseman.

– Risque de repli ethnique –

Une période de grande instabilité s’ouvre maintenant pour l’opposition, selon lui. « Les gens dans l’opposition se plaignent de Raila (…), ils disent qu’il n’a pas d’idée, qu’il n’a pas l’énergie. Mais le plus grand challenge pour l’opposition va être de remplacer Raila ».

« C’est un leader qui a une authentique capacité à attirer les Kényans de certaines communautés, pas toutes, au-delà des lignes ethniques », argue-t-il, alors que Musalia Mudavadi, Musyoka et Moses Wetangula, les autres leaders de Nasa, « n’ont pas démontré qu’ils pouvaient le faire ».

« Le réel risque pour l’opposition c’est qu’en l’absence de Raila, ces leaders se replient sur leur propre groupe ethnique, qu’ils deviennent plus petits, qu’ils ne s’adressent plus qu’à leur paroisse, qu’ils soient plus difficiles à regrouper dans une alliance nationale efficace », souligne-t-il.

Dans l’équation pour 2022, figure un dernier acteur: le vice-président William Ruto. Issu de l’ethnie kalenjin, il avait fait alliance en 2013 avec les Kikuyu de M. Kenyatta, malgré les relations historiquement tendues entre leurs communautés.

En échange de son soutien à Kenyatta, M. Ruto, 51 ans, avait obtenu la promesse que les Kikuyu le soutiendraient en 2022. Mais ceux-ci pourraient revenir sur leur parole.

Même s’il pense que M. Kenyatta « fera attention à ne pas trahir Ruto, à cause de leur relation personnelle », M. Cheeseman n’exclut pas un scénario inimaginable ailleurs.

« Peut-être qu’on verra en fait Ruto dans l’opposition », suggère-t-il. « Si le parti au pouvoir ne lui propose pas un bon accord pour succéder à Kenyatta, il sera en fait le candidat de l’opposition ».

Avec AFP

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