À travers un appui de 50 millions d’euros, l’Union européenne confirme sa volonté de contribuer à la sécurité dans le Sahel en soutenant la Force conjointe.
Les mots ont été choisis pour marquer une détermination, celle de l’Union européenne, à ne plus être spectatrice de ce qui se joue en matière de sécurité contre le terrorisme dans le Sahel. « L’UE confirme aujourd’hui son engagement et sa volonté de soutenir de façon réactive et efficace ses partenaires du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad », dit-elle dans son communiqué daté du 16 septembre. Et de préciser ses objectifs : « Lutter contre le trafic de drogue et d’êtres humains, contribuer au rétablissement de l’autorité de l’État et au retour des personnes déplacées et des réfugiés, faciliter les opérations humanitaires et la livraison de l’aide aux populations affectées et contribuer à la mise en œuvre d’actions de développement au Sahel. »
La manifestation d’une forte volonté d’engagement
Avec ce financement engagé au titre de la Facilité africaine de paix, l’Union européenne entend contribuer au déploiement et au renforcement de la Force conjointe, à travers la fourniture d’infrastructures, de moyens de transport et de communication, ainsi que de capacités logistiques et de protection. Pour l’Union européenne, citée par l’agence panafricaine de presse Pana, « ce soutien européen s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée qui mobilise notamment les missions de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), en particulier la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) ». « Dans ce domaine, précise-t-on, le soutien apporté à la Force conjointe s’effectuera en complémentarité avec celui apporté par l’opération française Barkhane. » Par ailleurs, l’Union européenne a salué la tenue, vendredi à Bamako, du Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, et l’engagement renouvelé des États du G5 à renforcer leur coopération, afin de répondre, de façon coordonnée, aux menaces transnationales, dont les dernières attaques au Mali, en juin, et au Burkina Faso, en août, rappellent l’acuité. Pour rappel, ce soutien de 50 millions d’euros en faveur de l’action des pays du G5 Sahel avait déjà été annoncé par l’UE en juin 2017 à l’occasion de la participation de la Haute Représentante pour la politique de sécurité, Federica Mogherini, au sommet du G5 Sahel à Bamako.
Par Samir El Walid
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