L’exercice est évidemment fictif, mais, si les chefs d’État africains devaient voter pour la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier, seuls deux candidats socialistes (sur neuf) seraient susceptibles de recueillir leurs suffrages : Manuel Valls et Arnaud Montebourg.
L’ancien Premier ministre a la faveur d’Alassane Ouattara, de Denis Sassou Nguesso, de Faure Gnassingbé et de Paul Biya. Le ralliement à sa candidature du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a rapproché de lui Idriss Déby Itno, Ibrahim Boubacar Keïta et Mohamed Abdelaziz. Et Mohammed VI, s’il avait à choisir, opterait sans nul doute pour lui.
À l’inverse, en accueillant quasi officiellement Arnaud Montebourg à la mi-décembre – même si Abdelaziz Bouteflika ne l’a pas reçu –, les autorités algériennes ont voulu montrer à Valls que « l’affaire du tweet » (une photo du président algérien très affaibli, publiée il y a huit mois sur le compte Twitter du Premier ministre) n’était toujours pas digérée. Montebourg compte par ailleurs deux amis sur le continent : Alpha Condé et surtout Mahamadou Issoufou.
Enfin, deux chefs d’État voteraient sans doute blanc : Ali Bongo Ondimba et Macky Sall.
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