Alors qu’elles voyageaient seules dans des vols en provenance d’Afrique, deux petites filles ont été placées en rétention par les autorités, dans des conditions pour le moins surprenantes.
Samedi dernier, la petite Andréanne arrivait à Roissy depuis le Cameroun, où elle réside avec sa grand-mère. Venue rejoindre sa maman pour les vacances, la fillette, qui possède la nationalité française, tout comme sa mère, n’a pas passé les portes de l’aéroport.
Comme le rapporte BFM TV, Andréanne a été soupçonnée de voyager avec un faux passeport et placée dans un centre de rétention. Sa mère, Isabelle, qui l’attendait impatiemment à son arrivée, s’est inquiétée de l’absence de sa fille.
«Je m’écroule complètement, raconte-t-elle, je me demande ce qui se passe et personne ne me donne d’information.» Ce n’est que six heures plus tard qu’Isabelle apprend le sort qui a été réservé à son enfant. Scandalisée par les événements, elle dénonce les pratiques des autorités aéroportuaires: «Ils ne voulaient pas nous laisser la voir ni l’entendre, explique-t-elle, même pas pour pouvoir au moins la rassurer.»
Isabelle se démène alors pour rassembler des dizaines de documents afin de prouver l’identité de sa fille, mais cette dernière n’est libérée que quatre jours plus tard. Les policiers ont estimé qu’elle ne ressemblait pas à la photo figurant sur son passeport français.
Même sort réservé à un bébé
Mais Andréanne n’est pas la seule à avoir subi ce procédé traumatisant, samedi dernier. Fanta, 3 ans, est arrivée de Côte d’Ivoire avec son père, résidant français. Elle a également été placée seule en rétention, car les autorités doutaient de l’identité de l’homme qui l’accompagnait. Ce dernier a avoué aux policiers que le passeport de Fanta était un faux, mais il a expliqué qu’il avait dû aller chercher sa fille en urgence pour «éviter qu’elle ne soit excisée». Un droit d’asile a été demandé pour la petite Fanta.
(ade)
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