Selon les estimations de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), cette exploitation commencera en septembre de l’année prochaine.
En 2017, le Cameroun produira du gaz liquéfié et pourra même l’exporter. C’est l’effet immédiat de la toute première convention gazière signée en septembre 2015 entre le consortium composée de la SNH, Perenco Cameroon, Golar et Golar Hili et l’Etat du Cameroun. Cette signature donne vie à un projet gigantesque au plan continental, selon les experts de la SNH.
Concrètement, il vise la liquéfaction du gaz naturel à partir d’un navire transformé en usine flottante. Grace à ce projet, le Cameroun rentre dans le cercle assez restreint des pays exportateurs de gaz naturel liquéfié comme le Qatar, la Malaisie. Au plan technique, cette liquéfaction se fera à partir du méthanier Hili, déjà en cours de conversion en usine. Cet engin sera au Cameroun en mars 2017, et la production commercera alors en septembre.
S’agissant des chiffres, Hili produire 1, 2 million de tonnes du gaz par an, destinés à l’export, mais également 30. 000 tonnes de gaz domestiques, destinés aux ménages camerounais, et 1,8 million de barils de pétrole très léger appelé condensat, destiné à la raffinerie. Cette convention couvre une période de dix ans, extensible sur accord des parties. La période d’installation s’étalera sur deux ans et la période d’exploitation sur huit ans.
Sur les retombées de cette convention, la SNH annonce qu’il y aura plus de revenus pour le Trésor public camerounais, générés par les ventes d’hydrocarbures, mais également, les impôts et taxes à payer par les sociétés concernées conformément aux dispositions de la convention gazière. Bien plus, il y aura des opportunités d’affaires pour les entreprises camerounaises, avec des travaux de plus de 75 milliards Fcfa à leur confier. L’on annonce aussi la création, grâce à ce projet de 1000 emplois en phase de construction et 100 pendant la phase d’exploitation. Tout comme, le gaz domestique sera produit en abondance pour les ménages. Un fond de développement des capacités locales de 2,2 milliards de Fcfa est prévu pour étendre le savoir-faire camerounais à de nouveaux domaines.
Pour rappel, le gaz camerounais mis en valeur, il y a trois ans n’était jusque là mis à profit que pour l’alimentation en gaz de la centrale thermique de Kribi et des sociétés industrielles des zones de Bassa et Bonaberi, à Douala. Les resserves gazières nationales estimées à 5 413, 6 milliards de pieds cubes permettent d’aller bien au delà.
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