Dans Le Monde, Manuel Valls, actuellement en Afrique, a appelé à « s’affranchir du passé » de l’esclavage, écartant les revendications de réparations financières, tout en défendant une « mémoire apaisée » de l' »horreur » de la traite négrière.
Actuellement en tournée en Afrique de l’Ouest, le Premier ministre Manuel Valls a écrit une tribune dans le journal Le Monde intitulée « On ne peut pas réparer l’esclavage mais on peut préparer l’avenir ».
Dans ce texte, le chef du gouvernement, qui doit se rendre ce dimanche à Accra, capitale du Ghana, à la Franklin House, une ancienne maison de traite, appelle à « s’affranchir du passé » de l’esclavage, écartant les revendications de réparations financières, tout en défendant une « mémoire apaisée » de l' »horreur » et du « désastre » de la traite négrière.
« Il ne s’agit pas tant de vivre dans l’idée d’une réparation – comme disait le grand poète martiniquais, descendant d’esclaves, Aimé Césaire, l’esclavage est ‘irréparable’ – que de regarder vers demain, c’est-à-dire renforcer les liens entre nos deux continents », explique Manuel Valls.
« La traite négrière a été un désastre à grande échelle. Cette réalité doit être rappelée, enseignée, martelée. Il faut toujours rappeler l’enfer de douze millions d’hommes, de femmes, d’enfants arrachés à la terre de leurs ancêtres pour traverser l’Atlantique, enchaînés, réduits à l’état de bétail, de marchandises. Combien d’atrocités, de viols, de meurtres ! C’est un crime contre l’humanité », comme le reconnaît depuis 2001 en France la loi Taubira, précise le Premier Ministre.
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