Après le Ghana et avant la Namibie, le président indien est arrivé mardi 14 juin à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Une première. Alors que les échanges commerciaux entre les deux pays augmentent de façon exponentielle ces dernières années, cette visite de deux jours est placée sous le signe de l’économie. Ce mercredi, Pranab Mukherjee doit ainsi rencontrer les patrons ivoiriens alors qu’hier, il s’est entretenu avec son homologue Alassane Ouattara.
C’est tout sourire, mais sans dire un mot que les deux chefs d’Etats se sont quittés après une heure de rencontre. Un silence dû à la coutume : le président indien ne doit pas s’exprimer sur des sujets trop politiques, explique un des membres de sa délégation.
Le symbole lui est bien là pour cette toute première visite d’un président du géant asiatique dans une des places fortes de l’économie ouest-africaine. Deux pays dont les liens n’ont cessé de se resserrer ces dernières années. En quatre ans, leurs échanges commerciaux ont doublé, atteignant 750 millions d’euros.
Si les ressortissants indiens sont peu nombreux en Côte d’Ivoire – environ 1500 -, les intérêts du pays, eux, ne cessent de grandir. Il est par exemple le premier importateur des noix de cajou ivoiriennes et s’intéresse de plus en plus au potentiel minier et pétrolier du pays.
Pour la Côte d’Ivoire, l’enjeu est surtout de continuer à diversifier ses partenaires. Avec plus de 7% de croissance annuelle, l’Inde est une des économies les plus dynamiques au monde et cherche notamment à faire de l’ombre à la Chine. Mais ici, elle en est encore loin. Les échanges entre la Côte d’Ivoire et Pékin sont aujourd’hui deux fois plus importants que ceux que le pays entretient avec l’Inde.
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