Douala, désert culturel ?
Cité économique, la ville n’a presque rien à se mettre sous la dent coté culturel. Pas de théâtre, pas de cinéma, pas d’expositions d’arts notoires, pas de conférences à caractère littéraire ou culturel, pas de librairies dignes de ce nom, pas de musées en dehors du musée maritime qui affiche peu de fréquentations.
Fort de ce constat, le maire de la ville, Monsieur Mbassa Ndine a entrepris d’innover en faisant inscrire dans son agenda, l’appui à la création littéraire et artistique. Mieux, il a ouvert une réflexion en organisant récemment une conférence débat sur le thème : « Quelle est a place du musée dans la ville de Douala », des jalons qui seront suivi par bien d’autres.
Comme paneliste, on pouvait noter la présence du Pr Annette Angoua Nguea, Directrice de l’institut des beaux Arts de Nkongsamba ; Minka Tiba Samuel, responsable du musée maritime de Douala et le Dr. MOUBEKE A MBOUSSI Philémon, responsable de la communication de la Fondation AfricAvenir International, du Prince KUM’A NDUMBE III.
Sous l’animation de Monsieur Henri Manga, ingénieur consultant senior et expert culturel, les conférenciers ont planché sur divers segments comme : musée dans la ville de Douala et développement durable ; impact de musée dans son environnement ; musée de la ville de Douala, instrument de l’affirmation de l’identité culturelle et historique de la ville de Douala.
On retiendra des interventions que : Identité et mémoire sont donc liées dans ce sens où l’identité participe de l’activité mémorielle, de la reconstruction d’une conscience historique, condition sine qua non de la reprise de l’initiative historique et donc de l’indépendance réelle des peuples autrefois colonisés.
Dr. MOUBEKE A MBOUSSI a ainsi souligné que « La question de l’identité culturelle se pose dans les nations d’Afrique noire, du fait de la domination coloniale récente et de l’effacement de la mémoire collective africaine qui en est résulté. Et poser cette question ici, c’est à la fois faire le diagnostic et envisager les voies de thérapie pour sortir des logiques de domination et retrouver ou redécouvrir notre être profond, l’en tant que africain. »
Douala s’achemine t’elle vers une oxygénation culturelle, artistique et touristique ? Il serait grand temps de sortir du ghetto culturel dans lequel les marteaux piqueurs et les grues ont plongé la cité…
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